Histoire d'Algérie / Page 8
Colonisation française
Lettre de l'émir Khaled
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Histoire d'Algérie / Page 10
L' Algérie indépendante

Affiche du Parti Communiste Français 1930

— Affiche du PCF et de la CGTU en 1930 lors du centenaire de la conquête de l'Algérie —

Histoire d'Algérie - Page 9 - La colonisation française
– La période coloniale –

Préambule
u début du XIXe siècle, la régence ottomane d'Alger, dirigée par un dey, est découpée en provinces (beylik) : beyliks de Titteri, d'Oran, de Constantine. Chaque province est administrée par un bey, lui-même secondé par des fonctionnaires turcs, appelés aghas ou bachagas.
En dehors des villes, les chefs locaux conservent une grande autonomie, en contrepartie d'un impôt versé aux représentants des sultans. Ceux-ci ne sont guère appréciés et suscitent de fréquentes révoltes.

Alger - Fontaine

— Alger - Fontaine —

Organisation sociale :
Une partie de la population algérienne était concentrée dans les villes et villages, une autre vivait dans des hameaux qu'on appelait "douars".
- Les douars étaient à l'origine un ensemble d'habitations et de tentes regroupant plusieurs familles.
- l'ensemble de plusieurs douars constitue une ferka, administrée par un cheikh.
- Un certain nombre de ferkas composent la tribu, dirigée par un caïd.
- Les tribus se groupent en aghalik, ayant pour chef un agha.

La population estimée à trois millions d'habitants, est essentiellement regroupée au sein de tribus de cultivateurs et de pasteurs. Leurs traditions sont riches, leur artisanat florissant ; leur commerce repose sur les produits du sol, agrumes, huile et céréales, et sur l'élevage.
Grâce aux zaouïas, la société algérienne dispose d'un système éducatif qui scolarise la quasi totalité de la population.
Le système social, qui distingue notamment la noblesse d'origine (chorfa), la noblesse militaire (djouad) et la noblesse religieuse (mrabtin), forme un ensemble complet et complexe qui suscite l'admiration des observateurs français.
"Tandis que nos formes gouvernementales les plus savantes sont faussées scandaleusement par l'atteinte de nos mauvaises mœurs, ici, tout au contraire, des institutions religieuses, des coutumes inviolables, corrigent admirablement l'insuffisance du rouage politique". (Général Daumas : Mœurs et coutumes d'Algérie)

Alger - Mosquée

— Alger - Mosquée —

A l'extérieur, Alger devait sa puissance à l'efficacité de sa flotte de corsaires qui dominait la Méditerranée depuis trois siècles.

Régulièrement, les Etats européens payaient un tribut pour assurer la protection de leurs navires, et les rançons des prisonniers apportaient de gros revenus à la Régence en matière d'armement et de construction navale. Les Européens s'associèrent pour mener une action collective contre la capitale corsaire. En 1816, le dispositif défensif de la ville fut pratiquement annihilé par une flotte britannico-hollandaise, lors de la bataille navale de Navarin.

Conquête et résistance
En 1827, prétextant un incident qui avait opposé le dey Hussein au consul de France Deval, Charles X ordonna un blocus naval et une expédition militaire contre la ville.

Quand les troupes françaises chassent les Turcs d'Alger en 1830 et commencent à occuper l'Algérie, dont les côtes constituent alors un véritable enjeu international pour les échanges par voie maritime, beaucoup de chefs locaux prennent les armes. L'invasion française suscita d'emblée une farouche résistance de la part de tribus révulsées par cette incursion chrétienne en terre d'islam et habituées à une autorité turque très indirecte.

Ainsi commença la conquête d'un pays alors faiblement peuplé (3 millions d'habitants environ) et, presque aussitôt, la résistance des Algériens. Cette résistance sera incarnée à l'Ouest par l'émir Abd-el-Qader qui proclama la guerre sainte (Djihad) contre les Français en 1832., et à l'Est par le bey de Constantine, El Hadj Ahmed.

Combattants algériens

— Combattants algériens dans les djebels —

Dès 1831, l'émir Abd-el-Kader, homme d’État et, ce que l'on sait moins, chef soufi et poète, leva l'étendard de la révolte. La tactique d’Abd-el-Qader, fondée sur des attaques éclair, rendit très difficile l'entreprise de conquête menée notamment par le général Bugeaud. Il obtint de la France, par le traité de la Tafna, en 1837, la reconnaissance de son autorité sur une grande partie des provinces de l'Ouest, avant de reprendre les armes. L'émir, qui s'était réfugié au Maroc et avait obtenu, un temps, l'appui du sultan marocain, fut contraint de se rendre en 1847, mais il devait demeurer longtemps comme un héros de la résistance nationale aux yeux de beaucoup d'Algériens.

L'Emir Abd-el-Qader

— L'émir Abd-el-Kader (Abd-el-Qader) —

A l'Est, le dernier bey de Constantine, Ahmed, contraint d'abandonner la ville après deux sièges, tient tête pendant encore onze ans dans les Aurès. La conquête se poursuit des années durant.

Prises de villes et de territoires par les Français (qui utilisent des méthodes brutales, pratiquent le refoulement des tribus et la spoliation des terres) alternent avec les soulèvements : 1849, 1851, 1859, 1860, 1864, 1871.
Tour à tour, Petite ou Grande Kabylie, Aurès, Sud-0ranais ou Sud-Constantinois se rebellent.

Cavalier algérien

— Cavalier algérien —

Royaume Arabe
Les gouvernements français successifs (monarchie, république, Second Empire, république à nouveau) hésitent sur le type de colonisation à poursuivre et sur le statut à octroyer à l'Algérie (nom donné pour la première fois dans un texte officiel français, en 1838).

Napoléon III (1808-1873), conscient de l'injustice faite aux Algériens, songe à un grand "royaume arabe", mais ses bonnes intentions ne survivront pas à sa destitution, après la défaite de Sedan devant les Prussiens, le 4 septembre 1870.

Un mois plus tard, le décret Crémieux accorde la nationalité française aux seuls israélites, mesure qui heurte les autres Algériens.

Le soulèvement de 1871
En 1870, un notable algérien, Cheikh El Mokrani (de son vrai nom, Mohamed Aït Mokrane) est rétrogradé au titre de bachagha pour avoir soutenu la révolte du Cheikh Bouaqaz, un proche de son père, en 1864-1865.
El Mokrani, pour pallier la disette qui touche alors les campagnes, investit sa fortune personnelle et emprunte. L’empressement de ses créanciers et la pression des autorités l'oblige à hypothéquer ses biens.
A cela s'ajoute l'annonce du remplacement de l'autorité militaire française, dont il acceptait de dépendre, par une autorité civile. Il décide alors de se révolter, mais, en homme d'honneur, il en avise auparavant le général Augerand (Cf. Lettre de Mokrani au Gal. Augerand, en page 768 du Rapport de M. Léon de La Sicotière au nom de la "Commission d’Enquête sur les actes du Gouvernement de la Défense Nationale", Versailles, Cerf et fils, 1875). Après quoi il entre en rébellion en mars 1871.

Mais la première manifestation de l'insurrection est intervenue en réalité, dès janvier 1871 sous la forme d'une révolte de spahis qui ont refusé d'être envoyés sur le front de métropole, alors que les intéressés estimaient leur engagement valable uniquement pour servir en Algérie. Cette révolte, d'abord déclenchée à Aïn Guettar et à Mondjebeur, s'est ensuite étendue au Tarf et à Bou Hadjar, ainsi qu'à Annaba encerclée pendant 3 jours. Quelque 20 colons ont été tués, jusqu'à ce qu'une répression très forte soit engagée.

Est complètement fausse, par contre, l'assertion répandue selon laquelle le décret Crémieux du 24 octobre 1870, attribuant la citoyenneté aux juifs d'Algérie, aurait été la cause de la révolte kabyle. On sait cela par Mokrani lui-même, puisque sa lettre exposant les causes de sa rébellion au général Augerand ne contient pas la moindre allusion à ce décret. Cette légende a, en réalité, été inventée par les Européens et militaires locaux, hostiles à cette accession d'indigènes à la citoyenneté.

Quoi qu'il en soit, la révolte des spahis fut amplifiée à partir du 16 mars 1871 par sa prise en main par El Mokrani, dont l'influence était très forte. Elle constitua la plus importante insurrection et la dernière d'Algérie durant l'occupation française.

Le mouvement soulève 250 tribus, près du tiers de la population algérienne. La plupart des villes et des villages de Kabylie et des Hauts-Plateaux sont pillés. Les insurgés sont contraints à la reddition après l’attaque de la Kabylie par les Français. Ils sont arrêtés à l’Alma le 22 avril 1871, et le 5 mai le bachaga El Mokrani meurt au combat près de l’Oued Soufflat. Les troupes françaises (vingt colonnes) marchent sur Tizi-Ouzou, Dellys et Draâ El Mizan. Le cheikh Haddad et ses fils se rendent le 13 juillet, après la bataille d'Icheriden. L’insurrection ne prend fin qu’après la capture de Bou-Mezrag, le 20 janvier 1872.

La répression fut très sévère et se traduisit par 100.000 Algériens morts, d'importantes confiscations de terres, l'exil de la famille Mokrani au sud, l'émigration de beaucoup d'Algériens, surtout vers la Syrie, la déportation d'une partie des "révoltés" en Nouvelle-Calédonie et la parution du Code de l'Indigénat (1881), très défavorable aux musulmans. Il réduit notamment le droit de circulation, et définit un statut fiscal alourdi.

Citoyens de seconde zone
Rattaché à la France, le territoire, divisé en trois départements : Algérois, Constantinois, Oranais, est l'objet de nombreuses réformes administratives et d'un peuplement de plus en plus intense puisque 131.000 colons s'installent de 1871 à 1881. Cette émigration est constituée pour moitié de Français avec, à l'Est, des Italiens et des Maltais, à l'Ouest, des Espagnols).

Le Code de l'Indigénat, en 1881, consacre une citoyenneté de seconde zone pour ceux qui se sentent étrangers sur leur propre territoire et qui ne bénéficient que médiocrement des "bienfaits" de la civilisation.

Après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle les troupes algériennes apportent leur concours à la France, celle-ci peut se croire définitivement chez elle, outre Méditerranée, d'autant plus qu'elle s'est installée entre-temps en Tunisie (1881) et au Maroc (1906).

En 1930, le gouvernement célèbre avec faste le "Centenaire de l'Algérie française", mais, si les troubles et les soulèvements ont cessé, de jeunes Algériens commencent à polir d'autres armes pour reconquérir leur liberté.

Mouvement des Jeunes Algériens
Les Algériens ne peuvent rester dans l'état de soumission où les a réduits la conquête française, mais la prise de conscience nationale ne rencontre guère d'écho favorable, ni auprès des colons, ni en métropole.

Au début du XXe siècle, le mouvement "Jeunes Algériens" prend consistance : intellectuels et lettrés qui le composent, imprégnés des idéaux de l'école républicaine, ne réclament pas une Algérie algérienne, mais plutôt une Algérie "francisée" - mêmes devoirs, mais aussi mêmes droits pour ses habitants que pour ceux de la métropole.
L'émir Khaled, petit-fils d'Abd-el-Kader, est un de ses animateurs.

Problème fondamental des relations entre les deux communautés, la question de la citoyenneté n'est pas résolue par le décret de 1919 accordant la nationalité française à 20.000 Algériens. En effet, celle-ci est donnée à des conditions jugées draconiennes : la renonciation au statut personnel de musulman, autant dire l'apostasie".

Ouléma réformistes
Un courant de pensée influencé par des penseurs égyptiens, les ouléma réformistes, regroupés, au milieu des années 1920, autour des cheikhs Abd-el-Hamid Ben Badis (1889-1940) et Bachir Ibrahimi (1889-1965).

Créée le 5 mai 1931 à Alger, l'Association des Ouléma Musulmans Algériens se fixe un but religieux et moral, puis évolue vers une revendication d'indépendance, mais "avec le temps et avec l'aide et la volonté de la France".

Ces partis politiques jouent aussi un rôle : le Parti Communiste Algérien (P.C.A.) et surtout l’Étoile Nord-Africaine, née en 1926-1927. Son fondateur et principal animateur, Ahmed Messali Hadj (né en 1898 à Tlemcen, mort en 1974 en banlieue parisienne), réclama très vite l'indépendance.
Dissoute, reconstituée, à nouveau dissoute, l’Étoile renaîtra en 1937 sous le nom de Parti Populaire Algérien (P.P.A.). A nouveau dissous en 1939, le P.P.A. resurgira après la Seconde guerre mondiale en Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (M.T.L.D.) puis, en 1954, en Mouvement National Algérien (M.N.A.).

L'avant-guerre avait vu se tenir le Congrès Musulman de 1936, qui avait dressé une "Charte revendicative" restée sans suite. Tout comme furent sans lendemain les projets de réforme Blum-Viollette pendant le Front Populaire (1936-1938).

L'après-guerre
Le conflit de 1939-1945 mit une sourdine aux revendications. Toutefois, le "Manifeste du peuple algérien", lancé par Ferhat Abbas (1899-1985) et quelques autres élus en 1943, indiquait bien qu'elles n'étaient pas éteintes.

A la fin des hostilités, la déception fut immense : pour avoir participé aux combats, à la libération de la France, les Algériens avaient espéré de substantielles améliorations politiques.
En lieu et place la terrible répression des manifestations de Sétif et de Guelma, en 1945, leur laissa plus qu'un goût d'amertume. Le statut de 1947, peu novateur, déplut aux deux communautés, tant algérienne qu'européenne.

Quant aux nationalistes, ils se posaient le choix des moyens dans leur opposition à la France : légaux et pacifiques ou illégaux et armés ? Parmi les tendances qui déchiraient le M.T.L.D., les partisans de la lutte armée se regroupèrent en 1947 au sein de l'0rganisation Spéciale (OS) qui donna elle-même naissance, en mars 1954, au Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action (C.R.U.A.).
Ce dernier passa à l'action et déclencha, le 1er novembre 1954 à minuit, une cinquantaine d'attentats : c'est le début de l'insurrection.

Le déclenchement de la Guerre d'Indépendance
Le Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action (C.R.U.A.) passa à l'action et déclencha, le 1er novembre 1954 à minuit, une cinquantaine d'attentats : c'est le début de l'insurrection.
Des militants du M.T.L.D., parmi lesquels Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Mohammed Khider, créèrent, en 1954, un Comité Révolutionnaire d'Unité et d'Action (C.R.U.A.), qui devint rapidement le Front de Libération Nationale (F.L.N.).
Ils furent les instigateurs de l'insurrection qui eut lieu dans les Aurès, le 1er novembre 1954, donnant le signal à la guerre d'Algérie. Deux ans plus tard, la guérilla contrôlait une partie des campagnes.

Les Français envoyèrent des renforts (environ 500.000 soldats), mais la guerre s'étendit aux villes.

La bataille d'Alger
Durant la "bataille d'Alger", en 1957, les parachutistes du général Massu parvinrent difficilement à écraser les troupes nationalistes. Les Français eurent recours à des méthodes de plus en plus coercitives.
Renouant avec les méthodes de Bugeaud, l'armée française brûlait les villages dont les habitants étaient soupçonnés d'aider les insurgés ; la torture était largement utilisée, tandis que certains villageois étaient déportés dans des camps de regroupement.

Des clôtures électrifiées furent plantées le long des frontières tunisienne (la ligne Morice) et marocaine afin d'isoler le commandement général du F.L.N. de ses unités en Algérie.

En France, le prolongement de la guerre d'Algérie contribua à la faillite de la IVe République et au retour au pouvoir du général de Gaulle. Le 13 mai, la population européenne d'Algérie avait manifesté à Alger sa crainte d'être abandonnée par la métropole.

De Gaulle, dès son entrée en fonction, promit de maintenir l'Algérie française, mais en faisant de tous les Algériens, y compris les Musulmans, des "Français à part entière".
Puis, devant la gravité de la situation, alors que la résistance algérienne ne désarmait pas, que la lassitude gagnait la population métropolitaine et que l'isolement international de la France s'accroissait, il se prononça, en septembre 1959, en faveur du droit des Algériens à l'autodétermination.

Des négociations s'ouvrirent avec le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (G.P.R.A.), l'organe exécutif du F.L.N. constitué dans la clandestinité.
Indignés, les Français d'Algérie tentèrent en vain de se soulever au début de l'année 1960.

Puis en avril 1961, les généraux Challe, Salan, Jouhaud et Zeller organisèrent à Alger un putsch qui avorta. L’Organisation de l'Armée Secrète (O.A.S.), regroupant des militaires et des colons extrémistes, s'associa au complot.
Ils menèrent de front une violente campagne terroriste contre le F.L.N., la population musulmane et contre les autorités françaises.

Mais la plus grande partie de l'armée française en Algérie, composée pour l'essentiel d'appelés, demeura fidèle au gouvernement.

Le 18 mars 1962, un accord de cessez-le-feu fut signé à Évian entre les autorités françaises et les représentants du F.L.N.

Les accords d'Évian prévoyaient la tenue d'un référendum.

En juillet, l'Algérie vota à une écrasante majorité pour l'indépendance. Près d'un million de Français d'Algérie quittèrent précipitamment le pays avant la fin de l'année, dans des conditions souvent difficiles.

La guerre d'Algérie fut l'une des plus longues guerres de décolonisation. Elle marqua durablement les esprits, algériens et français, tant par les drames humains qu'elle provoqua que par ses conséquences politiques.

Elle conféra également au peuple algérien et à ses dirigeants un énorme prestige dans le monde arabo-musulman et, plus largement, dans le Tiers-Monde.

Organisation territoriale par l'administration française
Le territoire algérien sera partagé en trois départements : 
1 - Le département d'Oran.
chef-lieu Oran. Sous-préfectures : Mascara, Mostaghanem Sidi-bel-Abbes et Tlemcen.
2 - Le département d'Alger.
Chef-lieu Alger, capitale de toute la colonie. Sous-préfectures : Médéa, Miliana, Orléansville (El-Asnam) et Tizi-0uzou. 
3 - Le département de Constantine.
chef-lieu Constantine. Sous-préfectures : Bône (Annaba), Bougie (Béjaïa), Guelma, Philippeville (Skikda), Sétif.

Chaque département se partage en un territoire civil, dont l'administration est absolument la même que celle qui existe pour les départements de la France, et en un territoire militaire, administré par un commandant, et par les bureaux arabes.
On distinguait en Algérie, trois sortes de communes :
1° les communes de plein exercice, qui n'existent qu'en territoire civil et sont administrées par un maire assisté d'un conseil municipal ; 
2° les communes mixtes, dont les unes sont en territoire civil et les autres en territoire militaire ; elles comprennent une faible population européenne et une population indigène prédominante. Elles sont administrées par I'autorité militaire ; 
3° les communes indigènes, formées de tribus dans lesquelles l'élément européen n'a pas encore pénétré. Elles sont administrées par des commissions mi-partie indigènes et mi-partie européennes fonctionnant sous la surveillance de généraux de brigade. Ces communes indigènes sont toutes en territoire militaire.

Histoire d'Algérie - Chronologie

1830
16 au 31 mai 1830. L'armée française, composée de 37.612 hommes, commandée par le général Louis de Bourmont, ministre de la guerre, quitte Toulon pour Palma de Majorque le 16 mai 1830 à bord d'une flotte, commandée par le futur amiral Duperré, composée de 567 navires dont 103 bâtiments de guerre. La flotte se dirige vers Alger qu'elle atteint le 31 mai, mais une partie des navires étant encore à Palma, Bourmont doit attendre.
14 juin 1830. Avant le lever du jour les troupes françaises débarquent à Sidi-Fredj (Sidi-Ferruch) à 30 kilomètres, à l'Ouest, d'Alger.
C'est le plan de débarquement de l'officier du Génie, Vincent-Yves Boutin, que Napoléon Ier avait envoyé secrètement en reconnaissance en Berbèrie, qui a été ressorti et dont les recommandations seront suivies à la lettre.
La résistance algérienne s'organise mal, mais la présence française est contestée par les caïds, les chefs de tribus. Le dey d'Alger rassemble à la hâte une armée commandée par son gendre l'agha Ibrahim, composée de janissaires turcs et d'Algériens volontaires des beylicats d'Oran, du Titteri et de Médéa.
19 juin 1830. Bataille de Staouéli, les troupes françaises prennent l'avantage sur les troupes commandées par l'Agha Ibrahim.

Bataille de Staouéli

— Bataille de Staouéli —

4 juillet 1830. Les troupes françaises assiègent le "Fort l'Empereur" (Sultan-Khalessi), principal ouvrage de défense d'Alger, situé au-dessus de la cité, et qui leur barre l'accès à la ville.
5 juillet 1830. Après une défense héroïque et des combats difficiles, les Turcs font sauter le Fort et les Français entrent dans Alger où le Dey Hussein Khodja, capitule sans condition le 5 juillet.
- Le général de Bourmont promet que :
"L'exercice de la religion mahométane restera libre ; la liberté de toutes les classes d'habitants, leur religion, leurs propriétés, leur commerce ne recevront aucune atteinte. Les femmes seront respectées. Le général en chef en prend l'engagement sur l'honneur." (Charles-André Julien, Histoire de l'Algérie contemporaine. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871), Paris, P.U.F, 2 édition, 1979, p. 55)
Aucun des engagements ne sera respecté.

Aussitôt après son entrée à Alger, le général en chef de Bourmont, adressa l'ordre du jour suivant à son armée : " Soldat,
La prise d'Alger était le but de la campagne. [...] L'éclat qui doit en rejaillir sur le nom français aurait largement compensé les frais de la guerre, mais ces frais mêmes seront payés par la conquête. Un trésor considérable existe dans la Kasbah ; une commission composée par M. le chef intendant de l'armée, de M. le général Tholosé et de M. le payeur-général, est chargée par le général en chef d'en faire l'inventaire ; dès aujourd'hui elle s'occupera de ce travail sans relâche, et bientôt le trésor conquis sur la régence ira enrichir le trésor français.
Le comte de Bourmont."
Le général ne fait même pas allusion au "coup d'éventail". Son ordre du jour donnait la véritable raison de cette agression contre l'Algérie, et avait pour but de signifier à sa soldatesque, qui allait se livrer au pillage et mettre la ville à sac, de ne pas toucher à ce trésor qui était d'ores et déjà réservé au roi de France et à sa clique. (voir page 5 la page consacrée aux vrais raisons de l'invasion)

10 juillet 1830. Avec l'accord des Français, le Dey d'Alger s'embarque pour Naples, les Français ont saisi le trésor de la Régence, mais la moitié de celui-ci, sera détournée.
23 juillet 1830. Début de la résistance à la Mitidja.
26 juillet 1830. Les chefs religieux appellent à la résistance et au djihad contre l'invasion.
27 au 29 juillet 1830. En France, révolution des "Trois Glorieuses". Le roi Charles X est renversé.
Août 1830. Louis-Philippe Ier, devient Roi des Français après l'abdication de Charles X.
3 septembre 1830. Le Général Clauzel succède à de Bourmont en Algérie ; ce dernier, fidèle aux Bourbon, ayant refusé de prêter serment au nouveau roi.
8 septembre 1830. Clauzel promulgue un décret portant confiscation de tous les biens des Ottomans et des biens musulmans "waqf".
1er octobre 1830. Le général Clauzel recrute parmi les Kabyles Zouaoua, des "bataillons indigènes" encadrés par des Français, qui deviendront les Zouaves.
14 décembre 1830. Occupation de Mers-el-Kébir.
24 décembre 1830. Création par
Clauzel d’une milice locale à Alger, composée de civils français, d'étrangers et d'indigènes, les ancêtres des Unités Territoriales.
31 décembre 1830. Promulgation d’une ordonnance portant confiscation de tous les biens d’Ahmed Bey
1830 à 1840. Lutte politique de Hamdane Ben Otmane Khodja
1830 à 1840. Résistance d'Ahmed Bey à l'Est algérien.(Voir la biographie d'Ahmed Bey)

1831
- Les terres appartenant aux "Beyliks", 1 million d'hectares, sont saisies par la France et serviront à la colonisation. Par la suite la France déclarera bien vacant toute terre non cultivée et la redistribuera aux colons.
- Occupation de Annaba (Bône).
4 janvier 1831. Occupation d'Oran qui avait été d'abord cédée au frère du bey de Tunis.
6 décembre 1831. De Rovigo est nommé commandant général pour l’Algérie.

1832
- La Mosquée Ketchaoua, chef-d’œuvre de l’architecture ottomane, est transformée par la force en cathédrale Saint-Philippe d’Alger, après le massacre de plus de 2.000 fidèles musulmans retranchés dans son enceinte pour protester contre l’usurpation de leur lieu de culte .

Mosquée Ketchawa

— Alger - La Mosquée Ketchaoua —

- Occupation définitive de Annaba (Bône) et du Sahel d'Alger.
6 avril 1832. Massacre de la tribu d’El Aoufia près d’El Harrach.
27 novembre 1832. Déclenchement de la résistance de l’Émir Abd-el-Kader.
(Voir la biographie de l’Émir Abd-el-Qader)
Les tribus se réunissent dans un idéal de guerre sainte afin de constituer un territoire autonome, contre la France et l'Empire Ottoman.
Suite à la conduite héroïque d'Abd-el-Kader, qui n'a que 23 ans, lors de l'attaque d'Oran en 1830, contre les Français, les chefs des tribus hostiles à la France le placent à leur tête où avec 12.000 guerriers il fait le blocus de la ville, et prend le titre d'émir.

Emir Abd-el-Qader

— L'émir Abd-el-Qader —

1833
- Attaque d'Oran par Abd-el-Kader.
- Prise d'Arzew, de Mostaghanem et de Béjaïa (Bougie).
Mars 1833.
Evizard est nommé commandant général par intérim pour l’Algérie après le décès de
De Rovigo.
3 juin 1833. Hamdane Khodja présente un rapport sur la situation des Algériens.
28 août 1833. La France envoie une commission d’enquête en réponse à la requête de Hamdane Khodja.

1834
En 1834, deux pouvoirs commençaient à se stabiliser. D'un côté, à l'Est dans le Constantinois, le bey Hadj Ahmed s'était maintenu et de l'autre, un peu plus à l'Ouest, Abd-el-Kader, un jeune marabout de 26 ans, avait gagné la confiance de quelques tribus de la région de Mascara. Ce dernier voulait à tout prix mener une guerre sainte (jihad) contre les envahisseurs.
26 février 1834. Signature du Traité de Desmichels avec Abd-el-Kader pour l'arrêt des hostilités.
À ce moment-là, le gouvernement français n'a aucune envie de s'aventurer dans l'arrière-pays ni de soumettre celui-ci. Le roi Louis-Philippe se contente d'instituer, le 22 juillet 1834, un gouvernement général pour les "possessions françaises du Nord de l'Afrique", sans plus de précision.
13 juillet 1834. L’Émir Abd-el-Kader, bat Mostafa ben Smaïl, qui refuse son l'autorité.
22 juillet 1834. L’Algérie devient "Possession Française dans le Nord de l'Afrique".

1835
- Expédition dans la plaine de la Mitidja
- Combats de Mostaghanem
- Occupation de Rachgoun.
16 juin 1835.
Par la convention "du Figuier" les Tribus des Douaïr et des Zmela deviennent "des sujets français".
28 juin 1835. Victoire de l’Émir Abd-el-Kader à la Bataille de Maktâa. Le général Trézel marche sur Mascara, fief de l'émir Abd-el-Kader, mais les troupes du général français sont proprement décimées par celles de l'émir dans les marais de La Maqtaâ (Macta) .

Bataille de la Mactaâ (par Hocine Ziani)

— Bataille de la Maqtaâ —

Juillet. Clauzel est nommé Gouverneur Général en Algérie.
23 septembre 1835. Abd-el-Kader adresse une correspondance à la Grande-Bretagne.
6 décembre 1835. Occupation de la ville de Mascara par le Général
Clauzel.

1836
4 avril 1836. Occupation de la ville de Médéa par le Général
Clauzel.
25 avril 1836. Bataille de Sid-Yacoub. Les forces coloniales dirigées par le général d'Arlanges sont défaites par Abd-el-Kader et son général Mohamed Bouhmidi.
30 septembre 1836. Relégation de
Hamdane Khodja et Ahmed Boudharba.

Siège de Constantine

— Siège de Constantine —

21-24 novembre 1836. Echec du maréchal Clauzel. Ahmed Bey met en déroute l'armée française qui est obligée de battre en retraite après le siège de Constantine.

Retraite de l'armée française au siège de Constantine - 1836 (par Raffet)

— Constantine - Retraite de l'armée française commandée par le maréchal Clauzel —

26 novembre 1836. Un traité est signé avec le général Desmichels, reconnaissant à Abd-el-Kader le titre de Commandeur des croyants et sa souveraineté sur le beylik d’Oran, à l’exception des villes d’Oran, d’Arzew et de Mostaghanem

Bataille de Constantine - 1836 (par Hocine Ziani)

— Constantine - 1836 - Les Algériens mettent en échec les troupes françaises —

1837
30 mai 1837. Signature d'un armistice (Traité de la Tafna), conclu entre le Général Bugeaud et l’Émir Abd-el-Kader qui reconnaît la souveraineté de la France et se cantonne dans les provinces de Koléa, Médéa et Tlemcen, avec des pouvoirs renforcés et où il pourra disposer de 59.000 combattants.
Sur son territoire, Abd-el-Kader avait profité de l’accalmie intervenue entre lui et les Français pour affirmer son pouvoir aux yeux de tous.

Cavalier rouge d'Abd-el-Qader

— Cavaliers de l’Émir Abd-el-Qader —

Abd-el-Qader s’atèle à la fondation d’un Etat capable de réaliser l’unité de la Nation et de chasser l’envahisseur. Il rassemble sous sa bannière les tribus de l’Oranie, du Sud, de l’Est et de Kabylie qui se placent sous la direction de son Etat qui contrôle désormais les deux tiers de l’Algérie.
Homme d’Etat, il organise le territoire en khalifas (Mascara, Médéa, Miliana, Tlemcen, Zïbans, Medjana) disposant de 59.000 combattants. Au cours de cette période, il lance un vaste programme de développement urbain, économique et administratif, frappe la monnaie et ouvre de nombreux ateliers industriels notamment des fabriques d’armement.

Fantassin d'Abd-el-Qader

— Fantassins de l’Émir Abd-el-Qader —

L’Émir était conscient que seule la paix pouvait favoriser un travail d’organisation du pays. Écoutons-le lorsqu’il écrivait à Louis-Philippe, le 15 avril 1839 :
"Restons chacun dans les pays qui sont dans nos mains ; d’ici à douze ans, alors mon royaume aura vingt ans d’âge : chaque année de mon royaume comptera pour un siècle du vôtre, et nous combattrons".

L’Émir a effectivement construit sur des bases solides un état-nation moderne avec tous ses symboles de souveraineté, à savoir :
- Un Drapeau - Plus tard, Ferhat Abbas, revendiquant à l’Assemblée Nationale Française le drapeau algérien, alors que le général Giraud soutenait que l’Algérie n’en a jamais eu, le leader algérien répondit : "Le drapeau algérien a été consacré par le Traité de la Tafna conclu entre la France et l’Émir Abd-el-Kader".
Ce drapeau était vert de part et d’autre et blanc au centre avec une main ouverte autour de laquelle on pouvait lire à droite "Nasr Min Allah Oua Feth Qarib" (la victoire vient de Dieu et la délivrance est proche) et à gauche "Nasr-eddine Abd-el-Kader Ben Mouhieddine" (celui qui fait triompher la religion : Abd-el-Kader fils de Mouhieddine).

Drapeau d'Abd-el-Qader

— Drapeau de l’Émir Abd-el-Qader —

- Un Sceau - Le Sceau de l’Émir était constitué de deux cercles concentriques autour d’une étoile à six branches faisant penser à celle de Sidna Daoud (David) ; mais en fait, l'étoile représente le Sceau de Salomon et non l'étoile de David comme on pourrait le croire. Le sceau de Salomon était un symbole très populaire et fréquemment employé dans l'art musulman médiéval.
Dans le grand cercle, il y avait écrit ceci : "Celui qui aura, par l’intervention du prophète, l’assistance protectrice de Dieu, si les lions le rencontrent, ils fuiront dans leurs tanières".
Dans le petit cercle l’on peut lire ceci : "Billah (par Dieu), El Kader (Le Puissant), El Moutine (Le Solide), Moulana (Notre Maître), Amir El Mouminine (Chef des croyants), El Mansour (Le Victorieux)".
Ensuite à l’intérieur des branches sont cités les noms d’Allah, Mohammed, et celui des califes : Abou Bakr, Omar, Othman et Ali.
Au centre du sceau, il y avait Abd-el-Kader Ben Mouhieddine -1248 (1832).
Dans le drapeau et le sceau de l'émir, on retrouvera une partie de la symbolique utilisée par Barberousse dans son pavillon (couleurs, main, sceau de Salomon, citation, les noms des quatre califes). (voir la biographie de Barberouusse)

Sceau de l'émir Abd-el-Qader

— Sceau de l’Émir Abd-el-Qader —

- Une Monnaie Nationale - Frapper monnaie dans un climat de guerre était un signe de domination et un symbole d’autorité et cela est une très nette affirmation de la souveraineté. Parallèlement à l’établissement de sa puissance politique sur le plan territorial par l’unification du pays, l’Émir a voulu donner à l’état qu’il créait, une base financière et une monnaie qui, n’étant pas frappée en son nom à Tagdempt instaurait déjà un caractère national dans la construction d’un Etat à l’exemple des états modernes du XIXe siècle.
La Frappe d’une monnaie nationale par cet homme extraordinaire a donné plus de grandeur dans l’affirmation de l’Etat qu’a créé l’Émir. Cette monnaie prouve que l’Émir a non seulement unifié le pays mais il a aussi entamé la modernisation de l’État qu’il tente de créer.

Pour assurer l’unité de la nation autour d’un Etat moderne et empêcher les Français de gagner à eux des chefs de tribus, l’émir comprit qu’il fallait imposer l’unité et profiter du répit pour construire l’Etat moderne, support de la nation et moyen de résistance.
Les objectifs de l’Émir (qui devait régner sur les 2/3 de l’Algérie) étaient basés sur la volonté de la nation, l’incarnation du djihad et l’organisation de l’Etat.

Certains concepts doivent être définis simplement pour mieux comprendre le génie de l’Émir: Si l’Etat est défini comme une entité politique constituée d’un territoire délimité par des frontières, d’une population et d’un pouvoir institutionnalisé, et bien l’Émir avait bien créé cet Etat : Les deux traités signés avec la France (celui dit "Desmichels" le 26 février 1834 et celui dit de "Rachgoun" le 30 mai 1837) ont bien délimité ce territoire à plus des 2/3 de celui constitué par la Régence.
L’Etat spécifiquement Algérien fut fondé sur une base populaire, ce qui est conforme à la tradition Musulmane pour qui le consensus, "El Idjmaâ" est fondement de la légitimité.

Cette base populaire était composée d’un ensemble de tribus arabo-berbères que l’Émir s’était efforcé d’unifier autour d’un Pouvoir central ou "Diouane" institué par l’Émir siégeant au début soit à Mascara soit à Médéa. Titulaire donc de la souveraineté, l’Émir personnifiait juridiquement la Nation définie comme une "grande communauté humaine", installée sur un même territoire et qui possède une unité historique, linguistique, culturelle et économique.

Fantassin d'Abd-el-Qader

— Fantassin de l’Émir Abd-el-Qader —

6-13 octobre 1837. Second siège de Constantine, le général Damrémont est tué dès le début des combats ainsi que le général Perrégaux. Le général Valée succède à Damrémont. La ville tombe après une lutte héroïque de 7 jours et subira pillage et atrocités pendant les jours qui suivront sa chute. Ahmed Bey réussit à s'échapper.
Octobre 1837. Le Maréchal Valée est nommé Gouverneur Général en Algérie.

Mort de Damrémont au siège de Constantine

— Le général Damrémont est tué au cours du deuxième siège de Constantine —

1838
- Établissement de camps près de Koléa, Blida et El-Harrouch.
- Installation à Skikda (Philippeville).
31 octobre 1838.
Pour la première fois, l'appellation officielle "Algérie" (euphonie de Al--Djezaïr) parait au bulletins des lois N° 609 (ordonnance du roi des Français N° 7654 sur l'administration civile de l'Algérie). Jusqu'alors on parlait de "Possessions Françaises de l'Afrique du Nord".

1839
- Occupation de Blida et prise de Jijel (Djidjelli).
28 octobre 1839.
Une expédition, menée par le duc d'Orléans, franchit le défilé des Biban (Portes de Fer), violant ainsi le traité de la Tafna.
19 novembre 1839. L’émir Abd-el-Kader dénonce la violation du traité par les Français le 28 octobre et reprend la guerre contre la France.
23 décembre 1839. Abd-el-Kader défait les Français à la bataille de Oued El Alleug.

Défilé des Biban (Portes de Fer)

— Franchissement du Défilé des Portes de Fer (Biban) —

1840
Bataille de Mazagran. Prise de Cherchell, de Médéa, de Miliana.
29 décembre 1840.
Le Général Bugeaud est nommé Gouverneur Général en Algérie.

1841
- Combat du Sig.
- Destruction des villes de l'émir, Boghar et Taza.
- Occupation de Mila.
Mai 1841.
Saccage de la ville de Takdempt, capitale de l’Émir Abd-el-Kader, par l'armée française.

1842
- Destruction de Sebdou.
- Occupation de Tlemcen.
17 octobre 1842.
Massacre des tribus Arib par le
Général Bugeaud.

1843
16 mai 1843. Prise de la Smala de l’Émir Abd-el-Kader.
Après une traque de plusieurs jours et profitant de ce qu'Abd-el-Kader patrouille à quelque distance avec ses hommes, le duc d’Aumale, cinquième fils du roi Louis-Philippe, à la tête de 600 cavaliers, surgit au cœur de la smala sans défense et s'en empare près du puits de Taguine, au sud ouest de Béjaia (Bougie). Le butin est énorme, incluant les manuscrits de l'émir. Il s’empara de la tente de l’émir, alors absent, fit prisonniers nombre de ses parents, dispersa ses manuscrits et pilla ses trésors. La mère, la femme et les enfants d’Abd-el-Kader parvinrent toutefois à s’échapper.
Face à la résistance farouche qui s’oppose à l’attaque surprise des Français, le duc d’Aumale note : "C’était grandiose et terrifiant [...]. Des hommes qui refusent de mourir sans avoir défendu leur vie."
Les plus importants des nombreux prisonniers seront exilés, en résidence surveillée, à l'île Sainte Marguerite à Cannes où ils finiront leurs jours. Ils y sont d'ailleurs enterrés, dans un petit cimetière à l'Est du Fort, où des fresques rappellent leur passage.
Cet événement somme toute sans gloire, ne fut pas décisif, mais aura un énorme retentissement en France. La propagande de la monarchie de juillet en tira grand profit, au point d’en faire un des clichés de la conquête coloniale française pour le reste du siècle.
Février 1843. Promulgation d’un décret ministériel portant création des bureaux arabes.
31 juillet 1843. Bugeaud est nommé maréchal.

1844
- Prise de Biskra et de Dellys.
- Expédition de Laghouat.
6 août 1844.
Bombardement de Tanger (Maroc) par l'escadre française du prince de Joinville.
14 août 1844. A la bataille d'Isly au Maroc, les troupes de Bugeaud, battent l'armée du Sultan Marocain qui, par le traité de Tanger, s'engage à mettre Abd-el-Kader hors-la-loi sur le territoire marocain.

Bombardement de Tanger par de Joinville

— Les Français bombardent Tanger —

1845
- Expédition dans l'Aurès.
- Expédition chez les Trara.
5-19 juin 1845.
Massacre de la tribu des Ouled Riah par le Maréchal Pélissier pour réprimer le soulèvement du Dahra..
8 août 1845. Massacre collectif de 500 personnes asphyxiées par le général Saint Arnaud dans une grotte près de Beni Menaceur (environs de Cherchell).
23 au 26 septembre 1845. Bataille du Djebel Kerkour et de Sidi Brahim.
Le colonel Montagnac attaque les troupes d'Abd-el-Kader, au Djebel Kerkour, c'est un désastre, le colonel est tué et la colonne est écrasée. Les survivants français se replient vers le Marabout de Sidi Brahim, où ils se retranchent pendant trois jours.
Le 26 septembre : les Français tentent une sortie mais ils sont décimés, seuls 15 chasseurs et un hussard réussiront à fuir. Abd-el-Kader sera blessé au visage.
Novembre 1845. Légalisation et réglementation de l’exercice du culte hébraïque en Algérie.
1845 - 1850. Révolte de l'oasis de Zaatcha et Zibane menée par Cheikh Bouziane.

1846
Révolte de Benacer Ben Chohra au Centre et Sud-Est.

1847
Juillet 1847. Déplacement de l’Émir Abd-el-Kader au Maroc
En vertu du traité de Tanger, le Sultan du Maroc contraint l'émir Abd-el-Kader à quitter le Maroc.
23 décembre 1847. Chassé du Maroc par le Sultan, Abd-el-Kader se présente aux spahis du colonel Yusuf au col de Guerbous, prés de la frontière marocaine, et fait sa reddition au général Louis Juchault de Lamoricière.
25 décembre 1847. L’Émir Abd-el-Kader est transféré en France.

1848
- Expédition chez les Beni-Senous.
29 janvier 1848.
Abd-el-Kader, arrive à Toulon, où il est interné au fort Lamalgue, contrairement aux promesses, qui lui ont été faites avant sa reddition, de le laisser se retirer dans un pays musulman.
24 février 1848. Abdication du roi Louis-Philippe.
25 février 1848. Proclamation de la Seconde République Française.
5 juin 1848. Ahmed Bey se rend aux forces françaises.
26 juin 1848. Paris - Après les journées révolutionnaires et la chute de la dernière barricade, 15.000 prisonniers politiques seront déportés en Algérie.
Novembre 1848. L’émir Abd-el-Kader est transféré à la prison d'Amboise.
21 novembre 1848. L’Algérie est divisée en 2 zones : Les Territoires civiles et les Territoires militaires.
10 décembre 1848. Louis Napoléon Bonaparte devient le premier Président de la 2nde République.
11 décembre 1848. La Constitution de 1848 proclame l'Algérie partie intégrante du territoire français. Les Territoires civiles de Bône (Annaba), d'Oran et d'Alger, deviennent des départements français (Alger, Oran et Constantine) dirigés par des préfets. Les indigènes d'Algérie (les Musulmans et les Juifs) deviennent des "sujets" Français.
12 décembre 1848. 100.000 Parisiens se portent volontaires pour s'établir en Algérie, seuls 13 500 seront choisis.

1849
Le Maréchal Bugeaud meurt à Paris du choléra qu'il a contracté en Algérie où une épidémie sévit.
Mai 1849. Début de la résistance des Zaatchas.
26 novembre 1849. Résistance de Zaatcha depuis le 16 juillet, opposant 400 combattants algériens à 7.000 soldats français. Cheikh Bouziane tombe au champ d'honneur au cours de la bataille de Sidi el-Mazari. L'armée d'invasion perdra 2.130 hommes, et côté algérien 1.900 tués (y compris femmes et enfants des combattants). Décapitation de Cheikh Bouziane, son fils et son compagnon Moussa El Derkaoui, puis transfert de leurs têtes en France.

Résistance des Zaatchas - 1849 (par j-a- Beaucé)

— Résistance de Zaatcha - 1849 —

1851
Février 1851 à 1860. Déclenchement de la résistance du Chérif  Boubaghla et Fatma N'soumer au Djurdjura et en Kabylie.
Mai 1851. Le
Général Pélissier est nommé Gouverneur général par intérim
4 août 1851. Création de la Banque d'Algérie.
5 septembre 1851. Déclenchement de la résistance de Bennaceur ibn Chohra
2 décembre 1851. Coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte, qui fait déporter 6.500 suspects républicains en Algérie.
8 décembre 1851. Louis Napoléon Bonaparte fait transformer six villages d'Algérie, en colonies pénitentiaires pour recevoir les déportés Républicains. 
11 décembre 1851. Le Général Randon est nommé Gouverneur Général.

1852
26 février 1852. Confiscation des biens de tous ceux qui ont participé à la résistance de l’Oasis des Zaatchas
16 octobre 1852. Louis Napoléon Bonaparte fait libérer Abd-el-Kader.
Samedi 30 octobre 1852. Louis Napoléon Bonaparte reçoit l’Émir Abd-el-Kader à Saint Cloud.
2 décembre 1852. Louis Napoléon Bonaparte se fait proclamer Empereur des Français et des Arabes, sous le nom de Napoléon III.
2-4 décembre 1852. Déclenchement de la Résistance à Laghouat.
6 décembre 1852. Abd-el-Kader est invité à Paris et réside à Amboise, jusqu'au 11 décembre.
21 décembre 1852. L’Émir Abd-el-Kader quitte la France pour la Turquie où Napoléon III lui octroie une rente annuelle de 100.000 Francs.

1853
- Expédition en Kabylie et à Ouargla. Boubaghla est tué chez les Beni-Mellikech.
- Napoléon III tente de créer un Royaume Arabe en Algérie mais se heurte à l'hostilité de l'armée et des civils français.
9 mars 1853. Création du premier Régiment de Tirailleurs Algériens.

1855
30 août 1855. Déclenchement de la résistance dans le Djurdjura sous la direction du Chérif Bouhmara.
Novembre 1855. Abd-el-Kader s'établit à Damas où un grand nombre d'Algériens le rejoignent.

1857
- La première voie ferrée est ouverte en Algérie, elle relie Alger à Blida dans la Mitidja.
Mai 1857. Déclenchement de la résistance de Lalla Fatma N’soumer.
(Voir la biographie de Lalla Fatma N'Soumer)
11 juillet 1857 (19 dhû al qaâda 1273 de l'Hégire). Capture de Lalla Fatma N’soumer.

Combattante algérienne

— Combattante kabyle —

1858
24 juin 1858. Création d'un Ministère de l'Algérie et des Colonies.

1860
- Résistance du Hodna.
- A Damas, Abd-el-Kader s'interpose avec ses hommes pour protéger des chrétiens lors d'émeutes. Il réussit à maintenir l’ordre à Damas sauvant ainsi du massacre des milliers de personnes.
Ce fait historique a valu à l’Émir la reconnaissance des souverains de l'époque qui le comblèrent de décorations et de présents. Il sera décoré de la médaille pontificale, puis fera un séjour en France, en septembre, au cours duquel il sera décoré de la Grand-Croix de la Légion d'honneur.
17-19 septembre 1860. Visite en Algérie de l’Empereur Napoléon III
Décembre 1860. Le Maréchal Pélissier est nommé Gouverneur Général en Algérie.

1861
13 novembre 1861. Confiscation des biens des habitants de Bousaâda qui ont participé à la Résistance des Zaâtchas.

1862
- Capture du Chérif Mohammed ben Abdallah à Ouargla.

1863
Septembre 1863. Mort en captivité à l'âge de 33 ans de Lalla Fatma N'Soumer.

1864
1864-1884. Résistance des Ouled-Sidi-Cheïkh de Si-Lazreg, dans la province d'Oran, et de Si-Lala dans le Sud de la province d'Alger. Résistance dans la Kabylie orientale.
8 avril 1864.
Déclenchement de la résistance des Ouled Sidi Cheikh de Si-Lazreg, dans la province d'Oran.
Septembre 1864. Le Maréchal Mac Mahon est nommé Gouverneur Général en Algérie.

1865
13 mars 1865. L’administration française applique la décision de confiscation des biens à ceux qui ont  participé à la Résistance des Ouled Sidi Cheikh
3 mai 1865. Seconde visite de
l’Empereur Napoléon III en Algérie
14 juillet 1865. Promulgation de la loi dite du Senatus Consulte : l'indigène musulman est "sujet français".
1er septembre 1865. Réglementation de la colonisation de peuplement par la cession  de 100.000 hectares de terres confisquées.

1866
3 août 1866. Une catastrophe économique et sociale s'abat sur l'Algérie. Une grande sécheresse provoque une famine qui fait près de 100.000 victimes parmi les Algériens. Cette famine est aggravée par les destructions de récoltes et d'arbres par l'armée française pour faire plier les tribus en lutte contre l'occupant.

1867
Une nouvelle épidémie de choléra, qui se déclare dans la région de Batna, fait plus de 7.000 victimes en Algérie.

1868
- Une famine, provoque la mort de 35 000 personnes en Algérie.
- Résistance dans le Sud de la province de Constantine.

1869
1er février 1869. Résistance des Ouled Sidi Cheikh : Bataille d’Oum Debdab sous la direction de Si Yala.

1870
28 janvier 1870. Promulgation d’un décret portant organisation de la justice islamique.
1er septembre 1870. Après la chute de Sedan, face aux Prussiens, Napoléon III est destitué.
La destitution de Napoléon III après la défaite de la France face à la Prusse, mettra fin au projet d'un "royaume arabe" dans lequel les musulmans auraient tenu leur place aux côtés des colons. Voilà les Algériens ravalés au statut d'indigènes.
24 octobre 1870. Promulgation du décret Crémieux.
Le décret Crémieux, octroie la citoyenneté française aux indigènes juifs d'Algérie.  Les Indigènes musulmans, sujets français, peuvent opter depuis 1865 pour la citoyenneté française à condition de renoncer à leur statut coranique.

1871
Janvier 1871. Déclenchement de la résistance des Béni Menaceur.
Février 1871. Déclenchement de la résistance des Spahis et Mohamed El Kablouti.
mars 1871. Nomination d’Henri de Gueydon en tant que gouverneur général en Algérie
5 mars 1871. Le chérif Bouchoucha pénètre dans la région d’Oued Souf et nomme  Bennaceur Ben Chohra pour le représenter en tant que khalifa.
15 mars 1871. Déclenchement de la résistance d’El Hadj El Mokrani Boumezrag.
(Voir la biographie d'El Mokrani)
25 mars 1871. Confiscation des biens de Mohamed El Mokrani par décision du gouverneur général français.
31 mars 1871. A la suite d'une insurrection arabe, les biens des insurgés, 2.000.000 ha sont mis sous séquestre, 500.000 hectares seront rachetés, le reste sera vendu par les Domaines.
Avril 1871. Cheikh El Haddad se joint à El Mokrani et combat à ses côtés.
5 mai 1871. Mort au champ d’honneur d’El Hadj Mohamed El Mokrani.
10 mai 1871. Par le Traité de Francfort, l'Alsace et la Lorraine sont annexées par l'Allemagne, 10 % de leurs habitants vont aller s'établir en Algérie où on leur partage 100.000 hectares de terre mais les 2/3 des arrivants, non agriculteurs, vont les revendre.  Certains qui sont militaires ou déportés vont opté pour l'Allemagne, pour retourner chez eux.
Juin 1871. Déclenchement de la Résistance de Mouley Ech-Chekfa.
Juillet 1871. Cheikh El Haddad et son fils Aziz sont fait prisonniers par l’armée française.
10 août 1871. Adolphe Thiers est le premier Président de la IIIe République.
En Algérie, les Bureaux des Affaires Indigènes sont supprimés (ils seront recréés, sous le nom de SAS en 1955 par Jacques Soustelle).
20 septembre 1871. Bataille de Negrine entre le Chérif Mohammed Ben Abdallah et l’armée française.
12 octobre 1871. Le Chérif Mohammed Ben Abdallah se rend dans l’Ouest tunisien.

Mohamed El Moqrani

— Mohamed Aït Mokrane dit cheikh El Mokrani —

1872
1er mai 1872. Des communards sont déportés vers l'Algérie.
Mai-juillet 1872. L’administration française étend l’application de la décision de confiscation à toutes les tribus ayant participé à la résistance d’El Mokrani.
C'est ainsi que plus de 600.000 ha de terre seront confisqués aux Algériens pour être redistribués aux colons européens.

1873
26 avril 1873. Promulgation de la loi Warnier.
24 mai 1873. Le Président Adolphe Thiers est renversé et remplacé par Mac Mahon.
Juin 1873. Nomination du Général Antoine Chanzy en tant que gouverneur général d’Algérie.
Juillet 1873. Le Chérif Bouchoucha lance plusieurs attaques contre les positions françaises situées dans le Sud.

1874
Mars 1874. Le Chérif Bouchoucha est fait prisonnier.
17 juillet 1874. Promulgation de la loi de lutte contre les incendies.
11 septembre 1874. Promulgation du Code de l’indigénat en Algérie.

1875
2 juin 1875. Bennaceur Ben Chohra quitte la Tunisie en direction de Beyrouth et Damas en raison des pressions du Bey de Tunis.
29 juin 1875. Les autorités françaises exécutent la condamnation à mort du Chérif Bouchoucha à Constantine.
29 juin 1875. Répression de la Résistance des Aurès et confiscation des biens des révoltés.

1876
11 avril 1876. Déclenchement de la Résistance de l’Oasis El Amiri (Biskra).

1878
Avril 1878. Un article du journal "Akhbar" dénonce l'importation et la location de main d'œuvre chinoise en Algérie par de grandes sociétés, ce qui peut être assimilé à de l'esclavage.

1879
Mars 1879. Nomination d’Albert Grévy en tant que gouverneur général d’Algérie.
Juin 1879. Déclenchement de la Résistance des Aurès.

1881
A partir de 1881, un code de l'indigénat, très défavorable aux musulmans, est promulgué. Il réduit notamment le droit de circulation, et définit un statut fiscal alourdi.
16 février 1881. Déclenchement de la Résistance des Touaregs du Hoggar sous la direction de Cheikh Amoud Ben Mokhtar.
Avril 1881. Déclenchement de la Résistance du Cheikh Bouamama.
12 mai 1881. Signature du traité du Bardo établissant le protectorat français sur la Tunisie.
19 mai 1881. Batailles de la Résistance des Ouled Sidi Cheikh : Bataille de Chellala.
29 juin 1881. Les autorités françaises exécutent le Chérif Bouchoucha à Constantine.
14 août 1881. Destruction du mausolée de Sidi Cheikh par l’armée française.
26 novembre 1881. Nomination de Louis Tirman en tant que Gouverneur Général en Algérie.

1882
Le recensement en Algérie établi une population de 2.860.000 habitants musulmans et 410.000 non musulmans.
Abandon du projet de mer intérieure saharienne du Commandant François-Élie Roudaire, par creusement d'un canal inondant le bassin saharien  de 6.700 km2, situé au-dessous du niveau de la mer.

1883
26-25? mai 1883. Décès de l’Émir Abd-el-Kader à Damas.

1884
Jean Jaurès attire l'attention sur le fait que l'immigration italienne et espagnole, en Algérie, étant plus importantes que l'immigration française, les Français d'Algérie vont se trouver en minorité.
15 novembre 1884. La conférence internationale de Berlin entre les grandes puissances, qui se déroulera jusqu'au 26 février 1885, arrête les modalités de l'expansion coloniale, c'est-à-dire le partage de l'Afrique entre les grandes puissances.

1888
Août 1888. L’armée française lance une campagne militaire dans les monts du Djebel Amour contre les tribus qui avaient rejoint la résistance de Cheikh Bouamama.

1889
17 avril 1889. Promulgation d’un décret sur la justice islamique portant conditions de désignation des juges musulmans (cadis).
26 juin 1889. Une loi accorde la nationalité française à tous les descendants d'Européens présents en Algérie, mais pas aux musulmans.

1892
18 octobre1892. Décret portant organisation de l’Enseignement.

1897
François-Henry Laperrine recrute et organise les Compagnie Méharistes Sahariennes, qui ne deviendront officielles que le 1er août 1905, par décret, tout en restant des troupes semi régulières.

1901
Après recensement la population de l'Algérie compte 3.780.000 habitants dont 630.000 non musulmans.
26 avril 1901. Déclenchement de la résistance de Aïn Turki et Miliana sous la direction de Cheikh Yacoub ibn El Hadj.
Janvier 1901. L’administration française confisque les biens de ceux qui ont participé à la résistance de Aïn Turki.
Février 1901. Les autorités marocaines chassent Cheikh Bouamama de Figuig à la demande des Français.
7 mai 1901. Déclenchement de la bataille de Tit sous la direction du Cheikh Amoud.

1902
Vincent Rodier, le Révérend Père Clément, invente la clémentine à Misserghim prés d'Oran en Algérie.
29 mars - 28 mai 1902. Décision portant création des tribunaux d’exception.

1903
Janvier 1903. Bataille des Samamir près d’Oujda entre Cheikh Bouamama et l’armée marocaine.

1904
21 décembre 1904. Reconduction et renouvellement du Code de l’Indigénat.

1905
Juillet-août 1905. Déclenchement de plusieurs incendies de forêts dans la région de Chlef et en Kabylie ; La France adopte le principe de la responsabilité collective pour sanctionner les tribus.

1907
24 décembre 1907. Reconduction et renouvellement du
Code de l’Indigénat.

1909
Création de l'Université d'Alger.

1912
- Fondation du Mouvement de la Jeunesse Algérienne dirigé par l’Émir Khaled.
- Création à Alger de l'Association des Étudiants Musulmans d'Afrique du Nord (AEMAN).
3 février 1912. Publication du décret portant conscription obligatoire des jeunes Algériens musulmans, âgés de 19 ans.
30 mars 1912. Signature du traité de Fès établissant le protectorat français sur le Maroc.
18 mai 1912. Dans le journal "Rachidi", les notables musulmans d'Algérie réclament pour leurs fils la citoyenneté française en échange de la conscription obligatoire.
19 septembre 1912.
Publication du décret portant sanctions relatives à la conscription obligatoire.
21 septembre 1912. Déclenchement de la Résistance des Béni Chougrane (Mascara) contre la conscription obligatoire.

1914
3 août 1914. Déclaration de guerre de l'Allemagne à la France.
26.150 Algériens musulmans y seront tués.
4 août 1914. Le croiseur allemand "Goeben", arborant le drapeau russe, ouvre le feu sur Philippeville (Skikda). Cette agression provoque des dégâts conséquents, et 23 morts dont 4 civils et 17 zouaves, ainsi que de nombreux blessés. Au même moment un autre croiseur allemand bombarde Bône (Annaba), faisant des dégâts moins importants.

1915
Juillet 1915. Opérations de représailles contre ceux qui ont participé à la résistance des Béni Chougrane.

1916
Février 1916. Cheikh Amoud remporte la victoire sur les troupes françaises lors de la bataille de Djanet.
22 juillet 1916. A Sidi Bel Abbes, naissance de Marcel Cerdan qui deviendra champion du monde de boxe en 1948.
Septembre 1916. Résistance des Aurès contre la conscription obligatoire.

1917
Mesures de Léautaud contre la Résistance des Aurès
15 décembre 1917. Après la révolution bolchevique et l'armistice de Brest-Litovsk, les 2 brigades Russes qui combattent en France, ont le choix, suivant : s'engager dans l'armée française, devenir des travailleurs militaires ou l'internement dans un camp en Algérie.
4 800 réfractaires sont envoyés dans des camps en Algérie, certains y resteront après la guerre.

1919
Mai 1919. L’Émir Khaled, petit-fils de l’Émir Abd-el-Kader adresse une requête au Président des USA, Wilson. (voir la lettre)

1920
- L'explorateur Konrad Killian essaie sans succès d'intéresser Paris aux richesses minières et pétrolifères du Sahara.
- Un décret interdit la formation d'équipes sportives entièrement musulmanes. Il sera abrogé par le front populaire en 1936.
Août 1920. Reconduction, renouvellement et renforcement du
Code de l’Indigénat.

1921
1er janvier 1921. En Algérie, naissance d'Alain Mimoun futur champion olympique du Marathon, aux jeux de Melbourne.

1922
L'émir Khaled, petit-fils d'Abd-el-Kader et capitaine des spahis, est exilé pour avoir créé un parti réclamant l'égalité des droits et des devoirs et l'accession des indigènes à tous les emplois.
Le dernier lion de l'Atlas est tué en Algérie.

1923
Juillet 1923. L’Émir Khaled quitte l’Algérie à destination du Caire.

1924
En Algérie, le PCA, une fédération du Parti Communiste Français, est créé avec à sa tête Messali Hadj.
Juillet 1924. Lettre de l’Émir Khaled au Président Hériot. (voir la lettre)
3 septembre 1924. Tenue du congrès des Nord-Africains avec la participation de l’Émir Khaled.

1925
25 mars 1925. Maurice Violette est nommé gouverneur général en Algérie.

1926
20 février 1926. El-Hadj Ahmed Messali, cadre du PCF, crée le mouvement nationaliste algérien, l'Étoile Nord Africaine (ENA), qui réclame l'indépendance de l'Algérie.

1927
- Création à Paris de l'Association des Étudiants Musulmans Nord-Africains (AEMNAF).
10-18 juin 1927. Création de la Fédération des Élus Algériens.
26 juin 1927. Un grand meeting est organisé, par l'Étoile Nord Africaine, à la Salle de la Mutualité à Paris. Parmi les orateurs, outre Messali Hadj, il y a Habib Bourguiba, futur Président tunisien et Ho Chi Minh, futur Président vietnamien.

1930
1er janvier 1930. Célébration du centenaire de l’occupation, par la Grande Exposition coloniale du Centenaire, à Alger.
1930. Messali Hadj, qui est en France, conçoit  le futur drapeau algérien, il est vert et blanc avec un croissant et une étoile rouge au centre.

1931
Ferhat Abbas fonde le journal "l'Égalité" qui prône l'égalité en Algérie, entre Algériens musulmans et Européens.
5 mai 1931. Création de l’Association des Oulémas Musulmans par Cheikh Abd-el-Hamid Ben Badis.
juillet 1931. Loi portant annulation des
tribunaux d’exception.
8 juillet 1931. Promulgation du Projet Blum Violette.

1935
- Le PCF accorde son autonomie au PCA.
- Messali Hadj, qui vient d'être libéré de prison où il a passé un an, reconstitue son mouvement sous le nom "d'Union Nationale des Musulmans Nord-Africains".
17 septembre 1935. Tenue du premier Congrès de l’Association des Oulémas Musulmans Algériens.

1936
- Le recensement en Algérie établi une population de 6 200 000 habitants dont 830 000 non musulmans.
- Maurice Laban, un des membres fondateurs du Parti Communiste Algérien, s'engage dans les Brigades Internationales pour combattre en Espagne. Il sera tué aux cotés d'Henri maillot en 1956 (PCA-FLN) par l'armée française.
9 janvier 1936. Décès de l’Émir Khaled.
26 avril 1936. Agrément de la Fédération des Scouts musulmans.
7 juin 1936. Tenue du Congrès Islamique.
2 août 1936. Messali Hadj prononce un discours indépendantiste, au stade municipal d'Alger, devant un public très nombreux.
23 décembre 1936. Le projet de loi Blum-Viollette, sur l'octroi de la pleine citoyenneté française aux Algériens musulmans, est rejeté par la majorité des Européens d'Algérie.

1937
8-17 octobre 1937. Création du Parti Communiste Algérien.
26 janvier 1937. Promulgation d’un décret présidentiel portant dissolution de l’Etoile Nord -Africaine.
11-12 mars 1937-1936?. A Alger, El-Hadj Ahmed Messali crée le Parti du Peuple Algérien (PPA), qui a son tour sera dissous. La revendication principale est l'égalité absolue entre Européens et Algériens musulmans.
14 juillet 1937. Manifestations du Parti du Peuple Algérien à Alger.

1938
Ferhat Abbas crée l' "Union Populaire Algérienne pour la Conquête des Droits de l'Homme et du Citoyen", parti qui réclame l'assimilation avec la France et l'extension de l'enseignement de la langue arabe dans les écoles.
8 mars 1938. Décret portant sur l’enseignement en langue arabe.

1939
3 septembre 1939. La France déclare la guerre à l'Allemagne. Sur les Troupes engagées par la France 350.000 personnes sont originaires d’Afrique du Nord.

1940
16 avril 1940. Décès du Cheikh Abd-el-Hamid ibn Badis.
16 juin 1940. Démission du Gouvernement Paul Reynaud, appel et investiture du Gouvernement Philippe Pétain, qui dissous la IIIe République et devient le chef de "l'État Français", avec comme devise "Travail, Famille, Patrie".
17 juin 1940. Sergent au 14e Régiment d'Infanterie Alpine, Ahmed Ben Bella obtient la Croix de Guerre pour avoir abattu un stuka allemand dans le port de Marseille.
22 juin 1940. Signature de l'armistice franco-allemand, suite à la défaite militaire de la France, face à l'Allemagne. Au cours des combats, 2 600 Algériens musulmans seront tués.
24 juin 1940. Le nord de la France est occupé par les troupes allemandes. Le Sud de la France et l'Algérie sont dites "zones libres". 
3 juillet 1940. A Mers-el-Kebir, après une journée de pourparlers, les Anglais ouvrent le feu sur la flotte française qui refusait de se rendre, coulant plusieurs navires et faisant plus d'un millier de morts parmi les marins français.
15 septembre 1940. Maurice Laban, du PCA, est condamné aux travaux forcés à perpétuité, pour son opposition à Vichy. Il sera libéré le 15 mars 1943. Le 6 juin 1956 il sera tué au coté d'un autre Pied-noir passé aux côtés du FLN, Henri maillot.
7 octobre 1940. Loi portant abrogation du décret Crémieux. Le gouvernement de Vichy retire aux Juifs d'Algérie, la citoyenneté française que le décret Crémieux leur avait accordée.

1941
20 mars 1941. Le tribunal militaire d'Alger condamne Messali Hadj à 16 ans de travaux forcés et vingt ans d'interdiction de séjour.
8 mai 1941. Exécution de Mohamed Bouras.

1942
8 novembre 1942. Opération Torch. Avec la complicité de la résistance algéroise, les troupes anglo-américaines débarquent à Sidi Ferruch à 30 km à l'Ouest d'Alger, toujours selon les plans établis par Napoléon Bonaparte.
A Oran et Casablanca, les débarquements se passent beaucoup moins bien et il y a de nombreux morts et blessés, de part et d'autre.

Opération Torch en 1942

— Opération Torch - Les troupes anglo-américaines débarquent —

15 novembre 1942. La mobilisation générale est décrétée en Afrique du Nord.
Elle touchera, de 1942 à 1945, 173.000  Indigènes d'Afrique, pour former la 1ère Armée française. Il y aura 6.000 tués parmi les Algériens musulmans, les plus jeunes ont a peine 19 ans.
25 novembre 1942. Les troupes nord-africaines, nouvellement mobilisées, affrontent victorieusement la Wehrmacht en Tunisie, ce qui n'est pas le cas des troupes américaines qui sont battues à Kasserine, par les Allemands.

1943
12 février 1943. Publication, et présentation aux Alliés, du "Manifeste du Peuple Algérien" (MPA) rédigé par Ferhat Abbas qui réclame : "L'abolition de la colonisation, une constitution garantissant l'égalité et les libertés publiques essentielles et la participation des Musulmans au gouvernement."
25 février 1943. Alger devient la capitale de la France libre, le "Comité Français de Libération National" (CFLN) y est créé. Il est dirigé collégialement par les généraux Giraud et de Gaulle.
26 mars 1943. Le MPA rajoute dans ses revendications : "transformation du Gouvernement général de l'Algérie, en Gouvernement algérien, dont le chef serait désigné par la France."
3 juin 1943. Le CFLN est transformé en "Gouvernement Provisoire de la République Française" (GPRF), présidé par les généraux de Gaulle et Giraud.
15 juin 1943. De Gaulle et Giraud font libérer Messali Hadj, qui a été condamné par un tribunal Vichyste.
14 septembre 1943. Les effectifs du 1er Bataillon de Choc créé par le général Giraud, entassés dans le "Casablanca" sous les ordres du commandant Gambiez, débarquent en Corse.
Ils sont rejoints à Ajaccio par le 1er RTM, par des spahis, ... Au total 6.000 hommes.
Les troupes venues d'Algérie viennent appuyer les résistants Corses qui défendaient, seuls, les passages entre les deux versants de l'île.
4 octobre 1943. La Corse est totalement libérée
20 octobre 1943. Sur l'initiative du Président René Cassin, le décret Crémieux est remis en vigueur. Les juifs retrouvent la citoyenneté française.
27 octobre 1943. A Alger Jacques Soustelle est chargé par de Gaulle de créer la DGER qui deviendra le SDECE en janvier 1946, auquel sera adjoint le 11e Choc.
25 novembre 1943. Arrivée à Naples du Général juin où personne ne l'accueille à l'atterrissage,... Il faut téléphoner à la mission française auprès de la Vème Armée américaine pour qu'une voiture vienne le chercher !
12 décembre 1943. A Constantine, le général de Gaulle promet les droits de citoyen français à certaines catégories d'indigènes, ce qui sera concrétisé par une ordonnance.

1944
25 janvier 1944. Début de la célèbre bataille de Monte Cassino en Italie, où vont s'illustrer les troupes d'Afrique du Nord.
26 janvier 1944. Dans la nuit du 25 au 26 janvier par une seule route tout le Corps expéditionnaire se rue sur le Belvédère, le musoir de Cassino. C'est le sacrifice de la 3° Division d'Infanterie Algérienne sur le Belvédère et les attaques répétées sans cesse sur le même massif du 25 janvier au 3 février. C'est la remontée en ligne du 4° Régiment de Tirailleurs Tunisiens le 28 février pour relever le 351° Régiment d'Infanterie américain sur le Castellonne.
30 janvier 1944. A Brazzaville, le général de Gaulle prononce dans son allocution d'ouverture du congrès : "En Afrique française, comme dans tous les autres territoires où des hommes vivent sous notre drapeau, il n'y aurait aucun progrès qui soit un progrès, si les hommes, sur leur terre natale, n'en profitaient pas moralement et matériellement, s'ils ne pouvaient s'élever peu a peu jusqu'au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires. C'est le devoir de la France de faire en sorte qu'il en soit ainsi."
3 février 1944. Le verrou de Monte Cassino a sauté. Le 4° Régiment de Tirailleurs Tunisiens a perdu 1.372 hommes, 38 officiers, 160 sous-officiers, le chef de Corps tué, tous les Commandants de Cie tués ou blessés.
Il n'est pas seul au Belvédère ; le 17° Régiment de Tirailleurs Algériens monté le 28 janvier avec 600 hommes redescend le 6 février avec 85 hommes (2 officiers, 11 sous-officiers, 72 hommes).
7 mars 1944. De Gaulle signe une ordonnance qui supprime le code de l'indigénat et accorde la citoyenneté française à environ 60 000 Algériens.
14 mars 1944. A Sétif, Ferhat Abbas, Messali Hadj et les Oulémas créent le mouvement des "Amis du Manifeste et de la Liberté" (AML).
8 avril 1944. Le général Giraud est dépossédé de ses pouvoirs militaires, de Gaulle reste le seul chef du Gouvernement provisoire.
11 mai 1944. Victoire du Général juin au Garigliano et prise de la ligne Gustave qui verrouille l'accès à Rome.
4 juin 1944. Contrairement à l'histoire officielle, ce sont les troupes d'Afrique du Nord qui, après avoir enfoncé la ligne Gustave, entrent les premières dans Rome.
14 juillet 1944. L’adjudant Ahmed Ben Bella est décoré de la médaille militaire, Alain Mimoun futur champion olympique du marathon, de la croix de guerre.
15 août 1944. Débarquement de Provence, "Opération Dragoon", il y a 4 divisions anglo-américaines et 7 divisions françaises. Les Français au nombre de 250.000 dont  220.000 combattants d'Afrique du Nord (Européens et Musulmans). C'est cette armée qui permettra à la France d'être signataire de l'armistice du 8 mai 1945.
21 août 1944. Le colonel Salan (futur chef de l'OAS), à la tête de ses troupes, entre dans Toulon qui sera totalement libérée, avec l'aide des résistants, le 23 août.
23 août 1944. Les troupes du général de Montsabert entrent dans Marseille qui sera libéré le 28 août.
28 août 1944. Le général Giraud, victime d'un attentat, est grièvement blessé. L'auteur, un tirailleur Sénégalais, sera condamné à mort et exécuté en janvier 1945, malgré l'intervention de Giraud auprès de de Gaulle en faveur de sa grâce.
31 août 1944. Transfert du GPRF d'Alger à Paris.
15 septembre 1944. Le Prince Rainier de Monaco, qui n'a pas encore accédé au trône, s'engage, en tant qu'étranger, au 7° Régiment de Tirailleurs Algériens.
25 septembre 1944. Le Général Moll, chargé des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI), déclare : "le moral des troupes d'Algérie est mauvais. Ces soldats souffrent du silence excessif fait sur eux et leurs sacrifices, alors que les éloges concernant les FFI se multiplient. A partir du moment où la quasi-totalité du territoire national est libéré, ils s'étonnent du petit nombre de métropolitains qui viennent les renforcer.
Alors que les nationalismes montent, les soldats maghrébins, eux, s'estiment fort peu récompensés par la France. Beaucoup s'indignent de ce que la citoyenneté française ne soit pas accordée aux combattants musulmans."

10 octobre 1944. A Alger le général de Gaulle et le Gouvernement provisoire décrètent le vote des femmes françaises.
14 novembre 1944. Le Colonel Salan, à la tête de son régiment libère Blozheim et sa région, en Alsace.

1945
Le leader nationaliste algérien Messali Hadj est interné à El Golea.
12 février 1945. Le Prince Rainier de Monaco, engagé au 7e RT Algérien, est décoré de la Croix de Guerre, avec étoiles de bronze, en Alsace.
1er mai 1945. A Alger, à l'occasion du défilé du 1er  mai, des drapeaux "Nationalistes algériens" sont déployés lors du passage du cortège devant la Xe Région militaire, rue d'Isly, l'armée ouvre le feu sur les porteurs de drapeaux faisant 11 morts et de nombreux blessés.
Les manifestations organisées pour la libération de Messali Hadj, tournent à l'émeute, l'armée est obligée d'intervenir et les affrontements font plusieurs morts et blessés, parmi les nationalistes algériens, à Annaba (Bône) et Oran.
2 mai 1945. A partir de cette date et jusqu'au 7, dans toute l'Algérie, la plupart des meneurs nationalistes sont arrêtés, sauf Ferhat Abbas, c'est pourtant dans son fief, Sétif, que les émeutes seront les plus sanglantes.
8 mai 1945. Capitulation de l'Allemagne mettant fin à la guerre en Europe.
Profitant de la liesse générale, des manifestations pacifiques d'Algériens réclamant l'indépendance sont réprimés et dégénèrent en massacres par l'armée française. Des milices, constituées par des Européens, participent activement à la répression. L'armée française ira jusqu'à bombarder des agglomérations algériennes (douar).
Ces répressions se dérouleront dans le triangle Bejaia (Bougie), Jijel (Djidjelli), Constantine, et plus particulièrement à Sétif, Guelma et Kherrata feront des milliers de tués.
Le chiffre de cette répression avancé par le gouvernement français est de 1.500 morts musulmans ; les militaires, quant à eux, de 6.000 à 8.000 ; les milieux américains parlèrent de 35.000 et même de 80.000. Les Algériens avancent le chiffre de 45.000 morts.
On pouvait lire dans "Le Courrier algérien" du 26 mai 1946 (cité par M. Kaddache, op. cit., p. 717) :
"Jamais depuis 1842, et le maréchal de Saint-Arnaud, l'Algérie n'avait connu, même aux jours les plus sombres de son histoire, de répression plus féroce contre un peuple sans défense...
Sur les routes, à travers les sentiers, dans les champs, dans les rivières, et dans les ravins, ce n était que cadavres entrouverts où s'engouffrait la gueule sanglante de chiens affamés... Çà et là des villages entièrement rasés éléments d'une humanité primitive - fuyant sous les balles meurtrières des civilisés. Dans les charniers de morts peut-être étaient-ils quelques coupables. Il y avait sûrement en tout cas des dizaines d'innocents."

Le choc sera brutal pour les milliers d'Algériens revenant d'Europe où ils ont combattu pour libérer la France, et nombreux seront ceux qui apprendront le massacre de leurs proches.
Le général Duval, commandant en chef de l'armée, déclare à l'adresse des politiques :
"Je vous ai donné la paix pour dix ans. mais il ne faut pas se leurrer. Tout doit changer en Algérie." 
26 mai 1945. Les opérations de "maintien de l'ordre" sont terminées. 3 696 insurgés ont été arrêtés, 99 seront condamnés à mort, les autres aux travaux forcés et à des peines de prison.
15 juin 1945. Le Gouvernement du général de Gaulle exige la fermeture des bases militaires américaines en Algérie, du fait de leur politique favorable aux nationalistes.

1946
21 janvier 1946. Démission du Gouvernement, de Gaulle se retire.
16 mars 1946. Ferhat Abbas lance un appel aux Algériens.
"Français et Musulmans" pour la réconciliation à l'intérieur d'une Patrie algérienne démocratique, qui serait une Algérie algérienne fédérée dans l'Union Française.
14 avril 1946. Ferhat Abbas reconstitue l'UDMA (Union Démocratique du Manifeste Algérien).
2 août 1946. Ferhat Abbas et 10 députés de son groupe (UDMA), dépose une proposition de loi tendant à établir la "Constitution de la République algérienne", fédérée dans l'union française.
13  octobre 1946. Naissance de la IVe République.
25-28 septembre 1946. Création du parti de l’Union Démocratique pour le Manifeste Algérien (UDMA).
10 novembre 1946. Création par El-Hadj Ahmed Messali du "Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques" (MTLD), qui a 5 élus à l'Assemblée Nationale.
19 décembre 1946. Dix condamnés à mort, suite aux manifestations du 8 mai 1945, sont exécutés.

1947
- Vincent Auriol devient le premier Président de la IVe République.
- Une ordonnance sur le statut de l'Algérie, qui prévoit la suppression des communes mixtes, la séparation de l'islam et de l'État, l'enseignement de l'Arabe dans les écoles, est votée par le parlement ; mais ce statut ne commencera à être réellement appliqué qu'en 1956 par Guy Mollet.
- En Algérie, le droit de vote est accordé aux femmes françaises, il ne sera accordé aux Françaises musulmanes qu'après le 13 mai 1958.
15 février 1947. Tenue du premier congrès du MTLD.
23 mars 1947. Krim Belkacem, qui a pris le maquis, est condamné à mort par contumace.
20 mai 1947. Krim Belkacem et Aït Ahmed fondent le CRUA.
27 août 1947. Au 21ème congrès du PPA-MTLD, il est décidé le maintien clandestin du PPA, la constitution d'un appareil légal, le MTLD, et d'une organisation armée, l'OS (Organisation Spéciale), noyau de la future Armée de Libération Nationale (ALN).
20 septembre 1947. Statut de l’Algérie. Les "Territoires du Sud" sont érigés en Département. La loi électorale du double collège est maintenue (dans le 1er  collège, seuls les citoyens français ont droit de vote, le second collège, sans droit de vote, est quant à lui réservé aux sujets français, c’est-à-dire les Algériens musulmans).
9 octobre 1947. Hocine Aït Ahmed est condamné à un an de prison pour, propos indépendantistes et appel à l'insurrection.
octobre 1947. Victoire du MTLD aux élections.
12 octobre 1947. Charles de Gaulle, dans un discours (RPF), déclare à Alger : "Toute politique qui aurait pour effet de réduire, ici, les droits et les devoirs de la France, ou bien de donner aux Français musulmans à penser qu'ils pourraient leur être loisible, un jour, de séparer leur sort de celui de la France, ne ferait qu'ouvrir la porte à la décadence. [...] D'autre part à ceux des Français, musulmans ou non, qui s'égarent dans le rêve de je ne sais quelle sécession, je dis aujourd'hui, devant tous, vous vous trompez et vous trompez les autres ! Votre avenir d'hommes fiers et libres et celui de vos enfants, vous ne pouvez les trouver qu'avec la France, et dans la France…"      
28 novembre 1947. L'avion du général Leclerc (Philippe de Hauteclocque) s'écrase prés de Colomb Bechar, au Sahara, provoquant la mort du général, qui avait 45 ans. Certains parleront de sabotage !

1948
- La prospection géologique au Sahara permet de déceler des gisements très importants de houille, de minerais divers et surtout d'hydrocarbures liquides et gazeux.
- Hocine Aït Ahmed devient le chef de l'OS, qui deviendra l'ALN.
Septembre 1948. Lettre de Messali Hadj aux Nations Unies.

1949
8 mai 1949. La ville d'Alger est décorée de la Croix de Guerre.
4 août 1949. Un commando du CRUA, dirigé par Ben Bella et Aït Ahmed, attaque la poste d'Oran et s'empare de plus de 3 millions de francs. L'opération a été montée par Mohamed Khider.
16-18 septembre 1949. Deuxième congrès de l’Union Démocratique pour le Manifeste Algérien.
15 octobre 1949. Exploitation de l'image de l'émir Abd-el-Qader à des fins de propagande et de manipulation de l'opinion algérienne : Le gouverneur général de l'Algérie, Naegelen, inaugure, sur le plateau de Cacherou, un monument à la mémoire de l'Émir. Sur la stèle est inscrite cette phrase prononcée par Abd-el-Qader : "Si les musulmans et les chrétiens me prêtaient l'oreille, je ferais cesser leurs divergences et ils deviendraient frères à l'intérieur et à l'extérieur."

1950
Mars 1950. La police française entreprend le démantèlement de l’Organisation Spéciale.
Mai 1950. L’Association des Oulémas Musulmans demande la séparation de la religion et de l’Etat.
10 mai 1950. Arrestation d’Ahmed Ben Bella.
20 juin 1950. Procès d’Ahmed Ben Bella pour le cambriolage de la poste d’Oran. Il est condamné à 8 ans de réclusion.

1951
Abane Ramdane, membre du PPA est condamné à 6 ans de prison. Il rejoindra le FLN à sa libération en 1955 et jouera, un rôle important au Congrès de la Soummam.
4 mars 1951. 135 dirigeants de l’Organisation Spéciale (OS) sont présentés devant le tribunal.
19 avril 1951. Roger Léonard, nouveau Gouverneur Général de l'Algérie, arrive à Alger en remplacement de Naegelen.
1er mai 1951. Manifestations à Paris sous la direction du MTLD.
6 mai 1951. De Gaulle déclare dans un discours à Alger : "L'unité à rétablir partout, en France et en Algérie, donner sa place à chacun, sa dignité ; ensuite faire en sorte que les évènements terribles qui ont opposé et divisé l'Algérie, ne se renouvellent pas."
29 octobre 1951. Fabrication à Boufarik d’Orangina, boisson élaborée selon le procédé "Narangina" du docteur Trigo.

1952
16 mars 1952. Ben Bella s'évade de la prison de Blida en compagnie d'un autre nationaliste Ali Mahsas, et rejoint le Caire en Égypte.
Mai 1952. Bannissement de Messali El Hadj du territoire algérien par la France.
14 mai 1952. Manifestations du MTLD à Chlef.
L'arrivée de Messali Hadj à El Asnam (Orléansville) provoque une émeute, qui au cours des affrontements avec la police fera 2 morts parmi les manifestants. Le leader du MNA est assigné à résidence à Niort en France.

1953
Avril 1953. Début de la crise entre Messali El Hadj et les Centralistes.
12 juin 1953. Mendès France est nommé Gouverneur Général en Algérie.

1954
16 janvier 1954. Prise de fonction du Président de la République René Coty.
Mars 1954. Création du Comité Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action.
10 mars 1954. Découverte d'un important gisement de gaz naturel à In Salah, au Sahara.
30 mars 1954. Après l'éclatement du parti de Messali Hadj les "9 chefs historiques" fondent le CRUA  qui va devenir le FLN.
3 juin 1954. Mohamed Boudiaf, responsable du MTLD devient le premier Président du CRUA.
17-18 juin 1954. Mendès France est nommé Premier Ministre.
13-15 juillet 1954. Congrès extraordinaire du MTLD.
25 juillet 1954. Réunion des 22.
1er août 1954. Le général Cherrière est Commandant en chef de l'Armée en Algérie.
9 septembre 1954. Violent tremblement de terre dans la région d' El Asnam (Orléansville) faisant 1.450 morts, et de nombreux blessés et sinistrés.
10 octobre 1954. Décision de l’Organisation Spéciale de structurer le territoire national.
6 des 9 chefs historiques de la révolution algérienne, Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaid, Mourad Didouche, Mohamed Boudiaf, Belkacem Krim et Larbi Ben M'Hidi, transforment le CRUA en FLN, créent l'ALN et décident de la date du déclenchement de l'insurrection pour le 1er novembre, puis vont faire une photographie de groupe avenue de la Marne à Bab-el-Oued. Les 3 autres chefs historiques, Mohamed Khider, Ahmed Ben Bella et Hocine Aït Ahmed, sont au Caire.
24 octobre 1954. Création du Front de Libération Nationale (FLN).
24 octobre 1954. La date du 1er novembre est arrêtée pour le déclenchement de la Révolution Algérienne.
29 octobre 1954. A la préfecture de Constantine, les sous-préfets, administrateurs et maires signalent qu'ils ne possèdent aucun indice d'un proche soulèvement.
1er novembre 1954. Déclenchement de la "guerre de libération nationale" sous la conduite du Front de Libération National (FLN).
4 novembre 1954. Une opération militaire a lieu dans les Aurès pour dégager Arris et Foum Toub, encerclées par les troupes du FLN. 
5 novembre 1954. Messali Hadj fonde le MNA.
5 novembre 1954. Mort au champ d'honneur de Ben Abdelmalek Ramdane près de Mostaghanem
12 novembre 1954. François Mitterrand, ministre de l'intérieur déclare : "Je n'admets pas de négociation avec les ennemis de la patrie. La seule négociation c'est la guerre."
18 novembre 1954. Mort au champ d'honneur de Badji Mokhtar près de Souk Ahras.
29 novembre 1954. Mort au champ d'honneur de Belgacem Grine  dans les Aurès.
Premier accrochage important (combats d'une dizaine d'heures) dans la région de Harris (Aurès)
1er décembre 1954. Effectifs de l'armée 76.000 hommes commandés par le général Cherrière.
22 décembre 1954. Mesures de police en Algérie et en métropole auprès des militants du MTLD.
23 décembre 1954. Début des opérations militaires.

1955
14 janvier 1955. Arrestation en  Tunisie de Mustapha Ben Boulaïd, chef de la zone I.
14 20??? janvier 1955. Mort au champ d'honneur de Didouche Mourad, Chef de la zone II, dans la bataille de Boukarkar à Condé-Smendou???.
19 janvier 1955. Opération "Véronique" dans le Djebel Amar-Khadou au nord des Aurès.
23 janvier 1955. Poursuite des opérations militaires et lancement des opérations Violette-Véronique dans les Djebels Tizé et Fouchi au sud des Aurès.
25 janvier 1955. Nomination de Jacques Soustelle en tant que gouverneur général en remplacement de Roger Léonard.
5 février 1955. Échec de la politique de Mendès-France et chute du gouvernement français.
9 février 1955. Arrestation de Ben Boulaïd à Ben Gardane à la frontière tuniso-libyenne.
10 février 1955. Le navire Athos débarque de l'armement moderne pour les maquis FLN, à Nador au Sahara espagnol.
15 février 1955. Jacques Soustelle arrive à Alger (avec l'aval du général de Gaulle) pour prendre ses fonctions de Gouverneur Général de l'Algérie, en remplacement de M. Léonard.
16 février 1955. Les effectifs de l'armée de terre coloniale s'élèvent à 73.700 hommes et 5.700 gendarmes.
23 février 1955. Investiture du Gouvernement Edgar Faure.
23 mars 1955. Arrestation de Rabah Bitat.
1er avril 1955. Approbation par l'Assemblée Nationale Française de l'application de la loi portant état d'urgence pour une durée de 6 mois.
22 avril 1955. Ali la Pointe, (natif de Pointe Pescade) futur adjoint de Yacef Saadi, s'évade du chantier de travail de Damiette, prés de Médéa.
15 mai 1955. Le gouvernement français affecte 15 milliards de francs pour mettre fin à la Révolution Algérienne.
- Devant l'importance des effectifs du FLN dans les Nemencha (Aurès), l'armée française se retire de cette zone où règne l'insécurité.
16 mai 1955. Le Conseil des Ministres français décide d'affecter 40.000 soldats supplémentaires et rappelle les réservistes pour renforcer l'effort de guerre français.
18 mai 1955. Le Conseil des ministres autorise les bombardements aériens en Algérie.
1er juin 1955. Jacques Soustelle annonce des réformes.
11 juin 1955. A Hussein Dey, des terroristes européens mitraillent le car assurant la liaison entre Alger et la Grande Kabylie faisant plusieurs blessés parmi les passagers musulmans.
13 juin 1955. Première bataille d'El Hamima dans la wilaya I.
15 juin 1955. Le général Lorillot prend ses fonctions de Commandant en chef de l'Armée en Algérie, en remplacement du général Cherrière.
17 et 18 juin 1955. Vague d'attentats à l'explosif du FLN à Skikda (Philippeville).
20 juin 1955. Le Comité Central du PCA se réunit secrètement à Bab-el-Oued, qui est un fief communiste, et décide l'engagement des communistes dans la lutte armée aux côtés du FLN.
- Arrestation de Paul Caballero, secrétaire général du PCA pour collusion avec le FLN. 
24 juin 1955. Arrestation de Lamine Debaghine.
13 juillet 1955. Naissance de l'Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens.
30 juillet 1955. A Paris, manifestation organisée par le FLN, à l'occasion de l'Aïd-el-kébir, qui tourne à l'émeute, dans le quartier de La Chapelle.
31 juillet 1955. Création d'un nouveau département en Algérie, celui de Bône (Annavba), ce qui porte à 5 le nombre de départements algériens, (Alger, Bône, Constantine, Oran et celui des Oasis et de la Saoura), le décret sortira le 5 août 1955.
1er août 1955. Effectifs de l'armée coloniale 145.000 hommes.
Samedi 20 août 1955. Ce jour était jour de marché hebdomadaire. A midi, l'ALN attaque les forces coloniales en plusieurs points du Constantinois et particulièrement à Skikda (Philippeville). Malheureusement des civils européens seront pris pour cible et on comptera 71 tués.
Il s'en suivra une répression aveugle contre la population algérienne. Ces massacres collectifs auront lieu au stade communal, centre ville café Boughaba, au Zef-Zef.
Ces représailles menées par l'armée coloniale et par des civils européens constitués en milices armées feront plus de 12.000 victimes parmi les Algériens, alors qu'on estimait les assaillants à 2.000. Ce fait sera un tournant décisif dans la guerre d'Algérie.
3 septembre 1955. Le PCA est interdit en Algérie.
11 septembre 1955. Premiers affrontements, gare de Lyon à Paris, entre CRS et manifestants s'opposant au départ pour l'Algérie des premiers appelés.
22 septembre 1955. Bataille de l’ALN dans la wilaya I - Bataille d’El Djorf.
29 septembre 1955. Création des Services Administratifs Spécialisés (SAS).
30 septembre 1955. L'assemblée générale de l'ONU vote l'inscription à l'ordre du jour de l'affaire algérienne.
1er octobre 1955. L’armement pendant la Révolution : Arrivée d’armes et munitions à bord du bateau jordanien Diana.
- Début des attaques de l’ALN dans l’Ouest Algérien.
21 octobre 1955. Ali la Pointe, de son vrai nom Amar Ali, qui vient de s'évader, prend contact avec Yacef Saadi, qui en fera son adjoint.
27 octobre 1955. Boudghine Ben Ali (Lotfi) rejoint les rangs de l’ALN.
30 octobre 1955. Mort au champ d'honneur de Chihani Bachir, Chef de la wilaya I.
31 octobre 1955. Le nombre d'attentats du FLN pour toute l'Algérie s'élève à plus d'un millier depuis novembre 1954.
2 novembre 1955. Ben M'Hidi prend le commandement de la Zone Autonome d'Alger, avec Yacef Saadi comme adjoint.
10 novembre 1955. Ben Boulaïd, arrêté le 9 février, s'évade de la prison de Constantine et va prendre le commandement de la zone des Aurès.
15 novembre 1955. Début de l'offensive du FLN contre le milieu musulman algérois (la quasi totalité des truands ralliera le FLN).
29 novembre 1955. Chute du Gouvernement Edgar Faure.
1er décembre 1955. Effectifs de l'armée coloniale en Algérie 160.000 hommes.
12 décembre 1955. Les élections en Algérie sont reportées.

1956
1er janvier 1956. Effectifs de l'armée coloniale en Algérie 186.000 hommes.
7 janvier 1956.
L’Association des Oulémas Musulmans proclame son auto-dissolution et son ralliement à la Révolution.
19 janvier 1956. Assassinat du Dr Benzerdjeb par l'armée française à Tlemcen.
22 janvier 1956. A Alger, Albert Camus et Emmanuel Roblès lancent un appel à la trêve civile.
25 janvier 1956. A Montpellier l'étudiant en médecine, Mohamed Khemisti, qui deviendra ministre des affaires étrangères en juillet 1962, et d'autres étudiants algériens, prépare le 2ème congrès de l'UGEMA, qui doit se tenir à Paris du 24 au 30 mars, et dont la motion finale dénonce : "Le colonialisme, source de misère et d'analphabétisme."
26 janvier 1956. Entre Marnia et Port-Say un car transportant des troupes est décimé.
2 février 1956. A Alger, départ de Jacques Soustelle.
5 février 1956. A Sebabna, près de Relizane à la frontière marocaine, des combattants de l'ALN anéantissent la garnison d'un poste de Tirailleurs et emporte plus de 110 armes.
6 février 1956. Violentes manifestations à Alger contre la venue de Guy Mollet, ce qui provoque la démission du Général Catroux, nommé Ministre résidant en Algérie, favorable à la décolonisation, il sera remplacé par Robert Lacoste.
7 février 1956. Dans une conférence de presse au Caire le FLN exprime ses conditions :
- Reconnaissance du principe d'indépendance de l'Algérie.
- Constitution d'un gouvernement algérien de négociation.
- Pas de statut privilégié pour les Européens d'Algérie.
8 février 1956. Création des Harkas en Algérie.
21 février 1956. Au cours d'un accrochage avec l'ALN, prés d'El Milia, le 51ème RI a 21 tués.
24 février 1956. Création de l’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA).
28 février 1956. Robert Lacoste, nouveau Ministre résidant arrivé à Alger le 9 février, réclame l'envoi de 200.000 hommes en Algérie.
3 mars 1956. Indépendance du Maroc.

Drapeau marocain

— Drapeau marocain —

12 mars 1956. Vote des "pouvoirs spéciaux" qui donne carte blanche à l'Armée.
16 mars 1956. Mise en place du couvre-feu à Alger.
20 mars 1956. Expulsion d'Algérie d'André Mandouze, professeur à la faculté d'Alger,  pour son action pro-FLN. Il deviendra le premier Recteur de l'Université d'Alger après l'indépendance.
21 mars 1956. Indépendance de la Tunisie.

Drapeau tunisien

— Drapeau tunisien —

22 mars 1956. Mort au champ d’honneur de Mustapha Ben Boulaïd.
- 20 résistants algériens égorgés par l’armée française, sont découverts prés d'Akbou.
1er avril 1956. Effectifs de l'armée coloniale 193.000 hommes.
5 avril 1956. L’aspirant Henri Maillot déserte et rejoint les rangs de la Révolution avec un camion chargé d’armes et de munitions.
6 avril 1956. Un accrochage d'une ampleur sans précédent (400 combattants engagés de part et d'autre) dans le Djebel Djorf, dans les Aurès, se solde par une défaite de l'armée française.
7 avril 1956. Création d'un maquis rouge composé de membres du PCA, européens et musulmans, dans l'Ouarsenis, dont Henri Maillot, Lucien Guerrab, Maurice Laban, …
11 avril 1956. Décrets sur le rappel des disponibles en Algérie (170.000 hommes des classes 51 à 54).
12 avril 1956. Contacts secrets, au Caire, entre la France représentée par Georges Gorce et les représentants du  FLN.
13 avril 1956. Les premiers débrayages et grèves ont lieu en France pour protester contre le rappel des disponibles.
14 avril 1956. Trois prêtres de Constantine sont expulsés d'Algérie pour avoir fourni des médicaments au FLN.
15 avril 1956. Premiers meetings, en France, contre le rappel des disponibles à Avignon, Saintes et Oyonax. D'autres suivront à Nîmes, Tarbes, Vincennes, Agen, Marseille, Dijon, ...
16 avril 1956. Mort au champ d’honneur de Souidani Boudjemaâ aux environs de Koléa.
20 avril 1956. A Paris, gare de Lyon, des manifestants se couchent sur les rails pour empêcher le départ d'un train de disponibles pour l'Algérie. Cela se reproduira dans d'autres gares en France.
21 avril 1956. Ferhat Abbas et Ahmed Francis, arrivés au Caire, se rallient au FLN.
22 avril 1956. Ferhat Abbès dissout l’UDMA.
22 avril 1956. Ahmed Francis rejoint les rangs de la Révolution.
23 avril 1956. L’ALN fait face à une opération de ratissage  nommée "L’espoir et le fusil".
4 mai 1956. Le FLN lance un ordre de grève aux travailleurs algériens en France.
6 mai 1956. Batailles de l’ALN à la wilaya I : Bataille de Djebel Boutaleb.
14 mai 1956. Arrivée à Alger du général Salan.
17 mai 1956. Au Mans, les CRS interviennent contre des rappelés récalcitrants. D'autres émeutes auront lieux à Rouen, Grenoble, Saint-Nazaire, ... faisant de nombreux blessés.
18 mai 1956. Une unité du 9ème RIC est défaite dans les Gorges de Palestro.
19 mai 1956. Grève de l’Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens qui rejoignent les rangs de la Révolution.
23 mai 1956. Arrestation de Aïssat Idir.
26 mai 1956. Une opération, mobilisant 6.000 hommes, est déclenché dans la Casbah d'Alger.
6 juin 1956. Mort au champ d'honneur, dans l'Ouarsenis, d'Henri Maillot et Maurice Laban (Pied-Noirs du PCA qui avaient rejoint les Algériens dans leur lutte pour l'indépendance).
19 juin 1956. Ahmed Zabane et Abd-el-Kader Ferradj sont guillotinés, à la prison Barberousse à Alger, par les forces coloniales.
1er juillet 1956. Effectifs de l'armée coloniale 381.000 hommes.
7 juillet 1956. Batailles de l’ALN à la wilaya IV : Bataille de l’Ouarsenis.
21 juillet 1956. Rencontre secrète à Belgrade entre la France et le FLN.
31 juillet 1956. Un renfort de 139.000 hommes est arrivé en Algérie, ce qui porte le nombre total des effectifs à 399.000 hommes.
10 août 1956. Des terroristes européens de l'ORAF déposent une bombe, au 9 rue de Thèbes, devant un bain maure appartenant à Boudhries. L'explosion fait s'effondrer un immeuble de la Casbah, le bilan est de 15 morts et de nombreux blessés.
20 août 1956. Tenue du Congrès de la Soummam. Les chefs FLN de l'intérieur (16 hauts responsables) se réunissent à Ighbal, prés d'Akbou en Kabylie. Ce congrès durera jusqu'au 10 septembre, et décidera de l'organisation future du FLN ; instauration du CNRA et du CCE.
26 août 1956. Le sergent Favrelière du 8ème RPC déserte en libérant un prisonnier FLN, et emporte 2 armes. Il sera condamné à mort par contumace en mars 1958.
15 septembre 1956. Le SDECE, prend contact avec les terroristes européens d'Alger afin de leur désigner des objectifs ponctuels.
22 septembre 1956. Fin de la rencontre à Rome entre le FLN et la France.
23 septembre 1956. Mort au champ d’honneur de Zighoud Youcef à Sidi Ferghich.
5 octobre 1956. Au cours de combats près d'Aflou, l'ALN inflige des pertes aux 1er et 110ème RI qui perdent 38 hommes.
9 octobre 1956. Appel de Guy Mollet pour un cessez-le-feu en Algérie.
16 octobre 1956. L’armement pendant la Révolution : Les forces françaises arraisonnent le navire Athos avec à son bord 70 tonnes de munitions.
17 octobre 1956. Le cargo Athos, chargé de 72 tonnes d'armes et de munitions en provenance d'Égypte pour le FLN, est arraisonné par la marine française.
22 octobre 1956. L'avion transportant les chefs de l'État-major FLN du Caire, Ahmed Ben Bella, Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider, Lachref et Hocine Aït Ahmed, est intercepté par les Français.
1er novembre 1956. Le FLN diffuse les résolutions du Congrès de la Soummam.
- Un détachement de l'armée française venant de Tunisie est anéanti par le FLN, près de Lacroix en Tunisie.
5 décembre 1956. Le gouvernement français dissout les conseils généraux et les municipalités en Algérie.
8 novembre 1956. Batailles de l’ALN à la wilaya VI  : Bataille de Djebel Bouk’hil.
1er décembre 1956. Le général Salan est nommé commandant inter-armes en remplacement du général Lorillot  
- Effectifs de l'armée coloniale 325.000 hommes.
14 novembre 1956. Fernand Yveton, communiste algérois du PCA, est arrêté après qu'il ait tenté de saboter l'usine à gaz du Ruisseau, l'EGA, à Alger.
15 novembre 1956. L'ONU inscrit la question algérienne à son ordre du jour.
25 novembre 1956. Fernand Yveton est condamné à mort pour son soutien à la cause algérienne.
9 décembre 1956. Bataille de l’ALN à la wilaya VI  : Bataille de Nsin’sa.
26 décembre 1956. Batailles de l’ALN à la wilaya I  : Bataille d’Ouled Rechach.

1957
1er janvier 1957. Création de la radio "La Voix de l’Algérie".
- Effectifs de l'armée coloniale sont de 308.000 hommes.
7 janvier 1957. Début de la Bataille d’Alger (janvier - octobre) sous la direction du Général Massu qui fait appel au capitaine Aussaresses pour éradiquer les actions du FLN à Alger.
Le recours à la torture par l'armée française, achève d'internationaliser le conflit et divise gravement l'opinion française.
9 janvier 1957. Création du Croissant Rouge Algérien.
11 janvier 1957. Franz Fanon, médecin chef de l'hôpital psychiatrique de Blida, est expulsé d'Algérie pour ses sympathies pro-FLN.
27 janvier 1957. Daniel Timsit et Giorgio Arbib, qui fabriquaient des explosifs pour les membres du PCA, sont arrêtés.
28 janvier 1957. Danièle Minne et sa mère, ainsi que madame Netter qui a amené la bombe de l'EGA à Yveton, toutes 3 membres du PCA, sont arrêtées.
- Début de la grève générale de huit jours décrétée par le FLN.
Cette grève sera cassée par les militaires par la force.
1er février 1957. Effectifs de l'armée coloniale sont de 396.000 hommes.
5 février 1957. Henri Alleg, directeur d'Alger Républicain, le journal du PCA, est arrêté pour menées FLN.
12 février 1957. Yveton, le membre du PCA qui avait déposé une bombe à l'usine à gaz d'Alger, est guillotiné à la prison Barberousse, à Alger.
23 février 1957. Arrestation de Larbi Ben M’hidi.
28 février 1957. Au cours d'un accrochage prés de Dupleix, l'ALN inflige des pertes au 22ème RI qui perd 23 hommes.
3 mars 1957. Après avoir été torturé, Larbi Ben M’hidi est pendu par les militaires français.
22 mars 1957. François Mitterrand, ministre de la justice, informe dans une lettre écrite à Guy Mollet des dérives, tortures et exécutions sommaires, qui ont cours en Algérie.
29 mars 1957. Pour marquer son désaccord sur les méthodes employées par l'armée, Paul Teitgen, secrétaire général de la préfecture d'Alger, remet sa démission à Robert Lacoste, qui la refuse.
8 avril 1957. Création de l’équipe sportive du FLN.
17 avril 1957. Rue Polignac à Alger, deux paras sont tués. En représailles, une quarantaine de parachutistes investissent un bain maure et ouvrent le feu sur les musulmans qui s'y trouvent faisant 20 morts et autant de blessés.
20 avril 1957. Bataille de l’ALN à la wilaya V : Bataille de Fellaoucène
.
30 avril 1957. Le Procureur de la République, d'Alger adresse un courrier aux OPJ d'Alger, pour se plaindre de ne pas recevoir tous les PV d'auditions des personnes arrêtées ; que les garde-à-vue durent trop longtemps ; qu'elles sont effectuées dans des lieux contrôlés par les militaires, ce qui n'est pas légal, et déclare : "Ces errements sont incompatibles avec les principes qui dirigent l'action de la police judiciaire."
3 mai 1957. En France, à Lyon, les pompiers maîtrisent après plus d'une heure d'effort, l'incendie volontaire d'un baraquement abritant des travailleurs Nord-Africains.
4 mai 1957. Le secrétaire d'État, Eugène Thomas, déclare : "En France, il y a trop de cœurs sensibles qui crient à l'horreur quand le sang est versé… à condition que ce ne soit pas du sang français."
20 mai 1957. Un décret divise les 4 départements du Nord en 12 et celui du Sud en 2 soit 14 départements pour l'Algérie. Les communes mixtes sont érigées en communes de plein exercice. 
21 mai 1957. Le Gouvernement Guy Mollet est renversé.
- l'ALN inflige des pertes à un détachement du 5ème BTA dans un combat prés de Médéa.
28 mai 1957. Mort au champ d’honneur de Ali Mellah, chef de la wilaya VI.
2 juin 1957. Favorable à l'indépendance de l'Algérie, le sénateur John Fitzgerald Kennedy, futur Président des États-Unis d'Amérique, déclare : "L’Algérie a cessé d'être un problème exclusivement français."
12 juin 1957. Le Parlement Français donne son accord pour la formation du gouvernement Bourgès-Maunoury.
26 juin 1957. Sur la demande du général Salan, le ministre André Morice accorde la priorité à la construction d'un barrage électrifié et miné (Ligne Morice) à la frontière tunisienne. Il sera doublé, au nord de Souk-Ahras, par la ligne Challe en juin 1958.
2 juillet 1957. Aux USA, en réponse au Président Eisenhower, reconnaissant que l'Algérie était parti intégrante du territoire français, le sénateur J.-F. Kennedy se prononce pour l'indépendance de l'Algérie. Il renouvellera sa défense de l'Algérie algérienne le 8 juillet.
11 juillet 1957. Abdelmadjid Chaker, l'avocat de Ben Bella qui sert d'agent de liaison entre le FLN et le prisonnier est arrêté à sa descente d'avion en provenance de Tunisie, à Orly.
14 juillet 1957. Le FLN fait sauter la centrale électrique de Laghouat.
15 juillet 1957. Djamila Bouhired, membre du FLN, est condamnée à mort. Elle sera graciée et épousera son défenseur Maître Didier Vergès (divorceront plus tard).
19 juillet 1957. Bataille de l’ALN à la wilaya IV : Bataille de Djebel Bouzegza.
25 juillet 1957. 3 membres du FLN sont exécutés à la prison d'Alger.
5 août 1957. Reparution du journal El Moudjahid à Tunis.
- 7 Européens d'Algérie membre du PCA sont déférés au parquet pour leur soutien à la Révolution algérienne.
6 août 1957. Politique de scission du Sahara : Décret de Max Lejeune pour diviser le Sahara.
26 août 1957. Impasse St Vincent de Paul dans la Casbah d'Alger, les militaires venus arrêter Kamel et Mourad, 2 responsables FLN, se heurtent à une vive résistance. Après plus de 2 heures de siège, 4 Algériens dont une femme sont tués ; 2 zouaves ont été tués et 2 autre blessés ainsi que 5 paras.
28 août 1957. Tenue du 1er Congrès du Conseil National de la Révolution Algérienne au Caire.
19 septembre 1957. Approbation par le Conseil des Ministres Français de la Loi Cadre relative à l’Algérie.
20 septembre 1957. L'ONU inscrit la question algérienne à son ordre du jour.
22 septembre 1957. Farida et Jeanne-Marie Francès, qui dirigent le comité de rédaction de la ZAA du FLN, sont arrêtées.
24 septembre 1957. Arrestation, rue Caton dans la Casbah, de Yacef Saadi, chef du réseau de la zone autonome d'Alger et de Zohra Drif. Un colonel et un adjudant du 1er REP sont blessés par la grenade que Yacef Saadi a lancé pour se défendre.
30 septembre 1957. Chute du Gouvernement Bourgès-Maunoury.
1er octobre1957. Effectifs de l'armée coloniale 377.000 hommes.
2 octobre 1957. Au sud d'Aflou, 2 détachements du 110ème RIM subissent de lourdes pertes face à l'ALN.
8 octobre 1957. Mort au champ d’honneur de Ali Ammar (Ali Lapointe), Hassiba Benbouali, Mahmoud Bou Hamidi et Petit Omar, un agent de liaison de 13 ans à la Casbah, rue des Abderamés.
15 octobre 1957. Arrestation de Benhamida Abderhamane, responsable de la Zone Autonome d'Alger.
- La SAS de Melaab est attaquée par des résistants qui s'emparent de 50 fusils de guerre.
18 octobre 1957. Désertion d'une unité saharienne (60 hommes) qui rejoint le FLN avec armes et bagages.
25 octobre 1957. Réunion du Comité de Coordination et d’Exécution à Tunis.
6 novembre 1957. Accord entre le Mouvement National et l’armée française pour étouffer la Révolution Algérienne.
6 novembre 1957. L'avocat Haït Ahcène, représentant la mission FLN en Allemagne fédérale est tué à Bonn.
15 novembre 1957. La France proteste à la suite de la livraison d'armes par l'Angleterre et les USA à la Tunisie, car ces armes sont en fait destinées au FLN algérien.
26 novembre 1957. Mort au champ d'honneur, prés de Bordj Bou Arrerridj, d'une infirmière, Raymonde Peschard membre du PCA, qui est tuée aux cotés de résistants algériens.
22 décembre 1957. Mort au champ d’honneur de Abane Ramdane au Maroc.

1958
8 janvier 1958. Dissolution de l’Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens.
10 janvier 1958. Au cours d'une opération en montagne dans la wilaya 4, dans des conditions météo épouvantables, l'ALN inflige de lourdes pertes au 2ème RCP.
11 janvier 1958. Près de la frontière tunisienne, des unités de l'Armée de Libération Nationale anéantissent une patrouille française.
18 janvier 1958. Le Slovenija, un cargo yougoslave chargé de 150 tonnes d'armes et de munitions est arraisonné au large d'Oran par la Marine française.
8 février 1958. Bombardement par l'aviation française du village frontalier de Sakiet Sidi Youssef en Tunisie, qui marqua un tournant dans le conflit. L'émotion fut grande dans l'opinion internationale, déjà alertée par une partie des intellectuels français qui dénonçaient sans relâche l'usage de la torture. Ce bombardement effectué avec l'accord du ministre de la défense, Jacques Chaban-Delmas, fera 70 morts et 80 blessés.
19 février 1958. Le conseil des ministres français décide d’instaurer les zones interdites sur les frontières Ouest.
3 mars 1958. Départ de Philippeville du premier pétrole saharien vers la France.
16 mars 1958. Prés d'Oued-Foda dans l'Ouarsenis, une section est décimée par l'ALN.
20 mars 1958. L'ALN inflige des pertes au 18ème RPC.
Depuis le début de l'année, les 1er, 2ème, 3ème et 6ème RCP, ainsi que le 1er REP, ont essuyé de lourdes pertes : 156 tués et 372 blessés.
14 avril 1958. Huit footballeurs algériens quittent la France pour créer une équipe algérienne de foot-ball et effectuer des tournées sportives dans différents pays.
15 avril 1958. Multiplication des gouvernements français dont la chute est due à la Révolution : Chute du gouvernement de Félix Gaillard.
17 avril 1958. A Alger, une grenade est lancée contre le consulat des USA (qui sont favorables à l'indépendance de l'Algérie) par des terroristes européens du Mouvement Indépendant Français.
20 avril 1958. Skikda (Philippeville), création de "l’École de guerre subversive" pour les officiers, à "Jeanne d'Arc". Elle sera inaugurée le 10 mai suivant par Jacques Chaban-Delmas et sera dirigée par le colonel Bigeard.
25 avril 1958. Condamné à mort, Taleb Abderrahmane est guillotiné par le pouvoir français.
28 avril 1958. Le Congrès de Tanger soutient la lutte du peuple Algérien.
1er mai 1958. Effectifs de l'armée coloniale sont de 384.000 hommes.
13 mai 1958. Putsch du 13 mai 1958
4-7 juin 1958. Visite de Charles de Gaulle en Algérie. Le 4 juin à Alger, devant plusieurs centaines de milliers de personnes le général de Gaulle prononce, au balcon du Gouvernement Général, le fameux discours : "Je vous ai compris ! ..."
17 juin 1958. Mort du chef du Mouvement messaliste Mohamed Belounis.
24 juin 1958. L'ALN inflige des pertes au 6ème RPC.
28 juin 1958. Multiplication des opérations exécutées par les membres de la Fédération.
20 août 1958. En France, l'Amicale Générale des Travailleurs Algériens (AGTA), solidaire du FLN, est dissoute.
24 août 1958. Le FLN lance des offensives sur tout le territoire français. Le feu est mis à plusieurs dépôts de carburant, à Rouen, Port la Nouvelle et Alès ; mitraillages de postes de police et casernes. Le sabotage de la voie ferrée provoque le déraillement d'un train à Cagnes sur mer.
Avant de mettre le feu au dépôt de  carburant de Mourepiane, banlieue de Marseille, qui brûlera pendant 10 jours, d'autres commandos ont allumé plusieurs incendies dans les forêts du Var pour disperser les moyens de secours.
27-28 août 1958. M’hamed Yazid présente un manifeste aux Nations Unies dénonçant la politique de la France.
1er septembre 1958. Effectifs de l'armée coloniale sont de 442.000 hommes.
19 septembre 1958. Création du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) présidé par Ferhat Abbas.
26 septembre 1958. Première déclaration du GPRA qui annonce l’ouverture de négociations avec la France.
1er octobre 1958. Effectifs de l'armée coloniale sont de 400.000 hommes.
2 octobre 1958. Annonce du Projet socio-économique de Constantine.
19 octobre 1958. Arrestation à Lyon de 2 ecclésiastiques, pour assistance au FLN.
20 octobre 1958. Le FLN libère 4 prisonniers français.
23 octobre 1958. Charles de Gaulle propose au FLN "la Paix des Braves".
25 octobre 1958. Le FLN rejette "la Paix des Braves".
3 novembre 1958. Évolution de la stratégie de l’ALN face aux opérations militaires.
2 décembre 1958. Charles de Gaulle est élu Président de la République Française.
3 décembre 1958. Le FLN libère 3 prisonniers français.
8 décembre 1958. Les Nations-Unies inscrivent la question algérienne à l’ordre du jour de leurs travaux.
21 décembre 1958. Le général de Gaulle est élu Président de la Vème République.

1959
7 mars 1959. Transfert d’Ahmed Ben Bella et ses compagnons à la prison de l’île d’Aix.
8 mars 1959. Arraisonnement du cargo tchécoslovaque "Lidice" transportant des armes et des munitions à destination du FLN.
27 mars 1959. Au sud de Colomb Bechar, mort au champ d’honneur de 9 résistants, parmi lesquels le colonel Lofti.
28 mars 1959. Mort au champ d’honneur des  colonels Amirouche et Si el Haouès.
1er avril 1959. La France enferme plus de 9 Millions d’Algériens dans les camps de concentration
10 avril 1959. En France, arrestation de 465 nationalistes du FLN.
18 avril 1959. Entrée en application du Plan Challe.
5 mai 1959. Mort au champ d’honneur du Colonel Si Mohamed Bougara.
13 juillet 1959. Dans un accrochage avec l'ALN, près d'Aïn Sefra, un escadron du 30ème Dragons, perdra 16 hommes dont 3 officiers, 2 blessés et 3 prisonniers. Deux prisonniers seront libérés en décembre 1959, le troisième en mai 1962.
15 juillet 1959. Le 11ème BT perdra 19 hommes dans un combat dans le Hodna.
22 juillet 1959. Début de l’opération "Jumelles" dans la wilaya II, en Kabylie, qui durera jusqu'au 8 août. Cette opération fera 98 tués et 13 prisonniers du coté FLN, mais aussi de nombreux tués parmi les troupes françaises.
27 juillet - 30 août 1959. Le général de Gaulle fait une tournée des "popotes" en Algérie, où il séjournera jusqu'au 30 août.
29 juillet 1959. Mort au champ d’honneur de Si Tayeb El Djoghlafi, chef de la wilaya IV.
1er août1959. L'ALN inflige de lourdes pertes au 18ème RPC qui perdra 29 hommes.
1er septembre 1959. La Ligue Arabe adopte un certain nombre de résolutions dans le cadre du soutien arabe à la Révolution Algérienne.
4 septembre 1959. En Petite Kabylie, l’Armée de Libération Nationale fait face à l’opération "Pierres précieuses" qui a débuté le 11 août.
16 septembre 1959. De Gaulle reconnaît le droit de l’Algérie à l’autodétermination.
10 novembre 1959. Charles de Gaulle renouvelle son appel pour un cessez-le-feu.
20 novembre 1959. Le GPRA désigne Ahmed Ben Bella et ses compagnons prisonniers pour entreprendre les négociations avec la France autour de l’autodétermination. Le général de Gaulle rejette cette proposition.
5 décembre 1959. Inauguration de l'oléoduc Hassi Messaoud-Béjaïa (Bougie).
10 décembre 1959. Réunion du Conseil National de la Révolution et formation du deuxième gouvernement provisoire sous la présidence de Ferhat Abbès.
19 décembre 1959. L’Union Générale des Travailleurs Algériens rejette les résultats de l’enquête sur la mort d’Aissat Idir.
24 décembre 1959. Arraisonnement du cargo danois "Granita" transportant 40 tonnes de TNT à destination du FLN.
28 décembre 1959. Sur les 39 membres du Comité Central du Parti Communiste Algérien, 8 sont dans les maquis du FLN et 21 sont en prison ou ont été tués.

1960
5 janvier 1960. Le journal Le Monde publie le rapport de la Croix-Rouge sur la torture en Algérie.
18 janvier 1960. Le Conseil National approuve la création de l’État-major sous la direction du colonel Houari Boumedienne.
19 janvier 1960. Participation de l’Union des Femmes Algériennes au congrès de Bamako.
13 février 1960. Explosion dans l'atmosphère de la 1ère bombe atomique française, "Gerboise bleue", essai nucléaire à 15 km au sud de Hamoudia, située à 50 km au sud de Reggane dans le Sahara Algérien.
8 mars 1960. Réunion du Conseil National de la Révolution Algérienne à Tunis.
27 mars 1960. Mort au champ d’honneur du Colonel Lotfi, chef de la wilaya V.
1er avril 1960. Le Slovenija, un cargo yougoslave transportant armes et munitions est arraisonné par la marine française.
30 avril 1960. Sahara, 2ème essai nucléaire dans l'atmosphère, "Gerboise blanche".
30 avril 1960. Accueil par les autorités de Krim Belkacem.
1er mai 1960. Utilisation par la France de bombes au napalm au sud de Aïn Sefra.
4 mai 1960. Visite de la délégation du GPRA au Vietnam dans le cadre de l’internationalisation de la question algérienne.
1er juin 1960. Le GPRA installe une mission permanente en Chine.
28 juin 1960. Début des négociations algéro-françaises à Melun.
5 septembre 1960. Charles de Gaulle évoque au cours d’une conférence l’Algérie Algérienne.
- Ouverture du procès du réseau Jeanson (réseau d'aide au FLN) à Paris, ou comparaissent 18 Français de métropole et 6 musulmans. Ils seront condamnés à des peines de prisons et amnistiés en 1966.
- Publication du manifeste des 121 qui prône l'insoumission et l'aide aux militants du FLN.
9 septembre 1960. Le FLN fait une démarche auprès du Président Eisenhower (USA).
27 septembre 1960. Visite de Ferhat Abbès et Bentobbal en Union Soviétique et en Chine.
3 octobre 1960. Le parti communiste soutien "le manifeste des 121" qui déclare : "Nous jugeons justifiée la conduite des Français qui estiment de leur devoir d'apporter aide et protection aux Algériens du FLN."
7 octobre 1960. Parmi les états qui ont reconnu le GPRA, l’Union Soviétique.
12 octobre 1960. Attaque de postes du groupe de Harkis à Paris.
24 octobre 1960. Ferhat Abbas déclare au New York Times que les aides russe et chinoise, au GPRA, vont être accrues.
4 novembre 1960. Dans un discours télévisé, le général de Gaulle évoque pour la première fois : "la République Algérienne qui existera un jour".
16 novembre 1960. Charles de Gaulle déclare devant le Conseil des Ministres son intention d’organiser un référendum sur l’autodétermination en Algérie.
5 décembre 1960. Ouverture à l'ONU du débat sur l'Algérie.
9 décembre 1960. Arrivée en Algérie du général de Gaulle pour un voyage de 4 jours.
-- Début de violentes manifestations des Européens contre la venue du général de Gaulle.
11 décembre 1960. Déclenchement des manifestations pour l'indépendance dans plusieurs  régions du pays.
19 décembre 1960. Ouverture de la campagne pour le référendum.
- Ouverture du débat sur l'Algérie à l'ONU
- Arraisonnement d'un cargo yougoslave transportant des armes destinées au FLN.
20 décembre 1960. Dans son allocution, le général de Gaulle déclare que le "OUI" au référendum aura pour conséquence, la naissance d'un état algérien, ayant son gouvernement, ses institutions et ses lois.
- Le vote à l'ONU sur "le droit du peuple algérien à la libre détermination et à l'indépendance" recueille 63 voix : "pour", 8 : "contre" et 27 abstentions.
22 décembre 1960. Arraisonnement d'un nouveau cargo yougoslave transportant des armes destinées au FLN.
27 décembre 1960. Sahara, 3ème essai nucléaire dans l'atmosphère, "Gerboise rouge".

1961
8 janvier 1961. La politique algérienne du général de Gaule est approuvée par référendum en France.
25 janvier 1961. Maître Popie, avocat libéral sympathisant FLN est tué par un commando terroriste européen. L'OAS n'existe pas encore officiellement.
10 février 1961.
Création de l'OAS (Organisation Armée Secrète) à Madrid par Lagaillarde. Le général Salan en prendra la tête par la suite.
20 février 1961.
Contacts entre la France (représentée entre autres par Georges Pompidou) et le FLN (représenté entre autres par Boumendjel) à Lucerne.
5 mars 1961.
Nouveaux contacts entre la France et le FLN à Lucerne.
11 avril 1961.
Au cours d’une conférence de presse, Charles de Gaulle déclare qu’il n’est pas de l’intérêt de la France de rester en Algérie et affirme que l’Algérie est algérienne.
25 avril 1961. Sahara, près de Reggane, 4ème essai nucléaire, "Gerboise verte".
26 avril 1961. A Alger, échec d'une tentative de putsch par des militaires français menés par les généraux Challe, Salan, Zeller et Jouhaud.
10 mai 1961. Début effectif des négociations algéro-françaises à Évian.
5 juillet 1961. Manifestations des Algériens pour protester contre le refus de la France de considérer le Sahara comme faisant parti de l'Algérie. Les affrontements avec le service d'ordre feront 81 morts et 266 blessés parmi les manifestants.
19 mai 1961. L'OAS fait exploser des bombes à Alger.
1er  juillet 1961. Grève des Musulmans à Alger.
14 juillet 1961. Recrudescence des attentats terroristes de l'OAS.
20 juillet 1961. Reprise des négociations algéro-françaises à Lugrin.
28 juillet 1961. A Lugrin, rupture des négociations qui buttent, entre autres, sur la souveraineté du Sahara.
13 juillet 1961. Mort du Colonel Si Salah Zaamoum.
9-28 août 1961. A Tripoli, réunion du Conseil National de la Révolution Algérienne et désignation de Benyoucef Ben-Khedda en tant que président du GPRA.
5 septembre 1961. La France accepte que le Sahara fasse partie de l'Algérie.
17 octobre 1961. A l'appel  de Maâmar Kaci, chef de la Wilaya I du FLN en France, 20 à 25 milles Algériens manifestent à Paris en brandissant des drapeaux algériens. Au cours des heurts avec la police, il y a une centaine de morts, et de nombreux blessés parmi les manifestants. (une plaque à leur mémoire sera installée à Paris en octobre 2001 par le maire Bertrand Delanoë).
1er novembre 1961. Manifestations en Algérie pour commémorer le début de l'insurrection.
- Ben Bella et ses compagnons entament une grève de la faim pour obtenir le régime politique.
4 novembre 1961. Arrestation de Abderrahmane Farès.
7 novembre 1961. Sur le site de In Eker dans le Hoggar, à 50 kms au Nord de Tamanrasset, a lieu la 1ère explosion atomique souterraine "Agathe". Treize explosions atomiques auront lieu, jusqu'à la dernière, "Georgette", le 16 février 1966.
6 décembre 1961. Journée anti-OAS (Organisation de l’Armée Secrète).
7 décembre 1961. Le curé de l'église Saint Joseph à Bab-el-Oued ayant pris position en faveur du FLN, l'OAS fait exploser une bombe contre l'église.
9 décembre 1961. En France, entrevue des délégations françaises et FLN à Lons-le-Saunier dans le Jura.

1962
9 janvier 1962. Seddik Benyahia remet le mémorandum du Gouvernement Algérien en réponse au mémorandum français.
27 février 1962. Manifestations à Ouargla contre projet de scission du Sahara.
1er mars 1962. A Oran, l'OAS fait exploser 2 voitures piégées dans un quartier musulman, faisant 23 morts et 32 blessés.
2 mars 1962. Des terroristes de l'OAS pénètrent dans les prisons d'Alger et d'Oran et y tuent des détenus FLN.
5 mars 1962. L'OAS fait exploser plus de 130 charges de plastic à Alger.
15 mars 1962. L'écrivain kabyle, Mouloud Feraoun est tué avec 5 autres personnes, par l'OAS au Beau-Fraisier entre Bab-el-Oued et El-Biar.
18 mars 1962. Signature des "Accords d’Évian" par Krim Belkacem pour le GPRA et Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie pour la France.
- Le FLN devient un parti légal.
19 mars 1962. Proclamation du cessez-le-feu en Algérie à partir de midi.
- Abderhamane Farés est libéré.
20 mars 1962. Libération de Ben Bella et de ses co-détenus d'Aulnoy.
22 mars 1962. A Alger, l'OAS tire 6 obus de mortier sur la place du gouvernement, au bas de la Casbah, faisant 24 morts et 55 blessés parmi les civils musulmans.
26 mars 1962. A Alger, rue d'Isly, l'armée tire sur des manifestants pieds-noirs, faisant plus de 80 morts et 200 blessés.
29 mars 1962. L’Exécutif Provisoire présidé par Abderrahmane Farès est chargé de gérer la période de transition et préparer le référendum.
31 mars 1962. Les désertions dans l'armée française s'élèvent à 1.670, pour le mois de mars.
1er avril 1962. L’OAS intensifie ses opérations terroristes contre les Algériens.
2 avril 1962. Les Européens commencent à quitter, massivement, l'Algérie.
8 avril 1962. Référendum en France : 90,7 % des suffrages approuvent les accords d'Évian
1er mai 1962. Sur le site de In Eker dans le Hoggar, à 50 kms au Nord de Tamanrasset, une explosion atomique souterraine, qui ne reste pas contenue, provoque un nuage radioactif.
2 mai 1962. A Alger, l'explosion sur le port d'une voiture, piégée par les terroristes de l'OAS, fait 60 morts et 135 blessés parmi les dockers algériens.
6 mai 1962. Des terroristes de l'OAS ouvrent les vannes d'un camion-citerne d'essence au-dessus d'un quartier musulman d'Alger, mais l'incendie sera circonscrit.
- Entre le 3 et le 11 mai, les attentats ont fait 241 tués à Alger dont 230 Algériens et 11 Européens.
16 mai 1962. Quatre appelés français sont libérés par le FLN à Rabat au Maroc où ils étaient détenus.
- Azzedine, le chef de la Z.A. d'Alger, lors d'une conférence de presse à Belcourt (Alger), explique aux journalistes que le FLN mènera des opérations contre les civils européens tant que l'OAS s'attaquera aux musulmans.
11 juin 1962. La bibliothèque de l'Université d'Alger est ravagée par un incendie criminel perpétré par l'OAS, de nombreux manuscrits rares sont détruits.
19 juin 1962. Le couvre-feu est supprimé en Algérie.
20 juin 1962. 1.800 auxiliaires algériens, remplacent 1.500 gardiens de la paix européens.
28 juin 1962. Ahmed Ben Bella quitte Tunis à bord d’un avion égyptien.
- Du côté de Reggane, l'explosion d'une cuve de plutonium fait plusieurs blessés
1er juillet 1962. Référendum sur l’autodétermination (99,7% en faveur de l'indépendance).
3 juillet 1962. Reconnaissance par la France de l'indépendance de l'Algérie.

Drapeau algérien

— Drapeau algérien —

4 juillet 1962. Le GPRA. (Gouvernement provisoire de la République d'Algérie) s'installe à Alger, sous la présidence de Youssef Ben Khedda.
5 juillet 1962. Proclamation officielle de l’indépendance de l'Algérie. Ben Khedda est le premier Président du Gouvernement provisoire à siéger à Alger, il sera remplacé par Ben Bella quelques mois plus tard.

Indépendance de l'Algérie

Indépendance de l'Algérie

Indépendance de l'Algérie

— Juillet 1962 - C'est enfin l'indépendance de l'Algérie —