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Les Raïs d'Alger
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Raïs Hamidou

Khaïr-Eddine Barberousse (Mohamed Racim)

— Khaïr-ed-Dine (Khayr al-Din) Barberousse —

– Les Corsaires des Régences barbaresques - Page 5 –
- Arudj et Khayr-el-dine Barberousse -

Les frères Barberousse
acoub, spahi venu de Roumélie et établi comme potier à Mytilène (en Grèce), dans l'île de Lesbos, et Katalina, eurent 4 fils : Arudj, Eliah, Ishaq et Khizir qui prendra plus tard le prénom de Khaïr-ed-Dine (Khayr al-Din, Khayr ad-Din, Kheïr-Eddine, Khaïr-ed-din). Cette famille d'origine albanaise serait musulmane, selon les traditions rapportées par les annalistes orientaux, chrétienne, suivant les récits de certains auteurs européens. La première hypothèse semble la plus probable étant donné les choix qu'ils auront à faire par la suite.

Aroudj et Khaïr-ed-Dine deviendront deux célèbres corsaires plus connus sous le nom de Barberousse et craints par les flottes chrétiennes de l'époque.
Arudj (en turc : Oruç) dit Baba-Oruç (prononcé baba-oroutch) qui par déformation donna Barberousse.

Ils fondèrent la principauté de la Régence d'Alger. En fondant cet Etat, les frères Barberousse ont voulu créer une solide base d'opérations pour la lutte engagée à cette époque entre la Turquie musulmane et l'Europe chrétienne.
Ils transformèrent la ville en une redoutable base de corsaires qui allait durer trois siècles.

Les trois frères vont sillonner la Méditerranée s'adonnant à la Course contre les navires chrétiens avec pour ports d'attache Tunis, Djerba, Jijel et Alger.

Aroudj (Arudj), est né à Mola, dans l'île de Mételin, vers 1464
Khizir (Khaïr-ed-Dine) est né en septembre 1466.
Ishaq, prit une faible part à la fondation de la Régence d'Alger ; nommé roi de Ténès avec résidence à El Kalaâ, il sera assassiné en 1518.

Aroudj

Aruj Barberousse

— Aroudj Barberousse (Baba Aruj) —

roudj, habile marin, est chargé, avec son frère Eliah, de faire le commerce des pots, fabriqués par leur père et leurs frères, dans toutes les îles de la mer Egée.
Un jour, des pirates détruisent leur cargaison, endommagent leur felouque, et les blessent. Quelques temps après Arudj et son frère partirent en expédition pour se venger. L'affaire tourna mal, Eliah fut tué, Arudj fait prisonnier et emmené à Rhodes pour y être vendu comme esclave.
Il est retenu captif dans une île faisant face à Boudroun. Là, il est traité avec beaucoup de dureté. Il refuse la somme, pourtant conséquente, envoyée par son frère Khaïr-ed-Dine, pour le libérer.

Les débuts d'un corsaire
nchaîné à bord d'une galère, il parvient à se détacher lors d'une tempête providentielle, et regagna la côte à la nage. Il rejoint alors Satalie où il est engagé par Ali Raïs en partance pour l'Egypte. Le jeune Aroudj ne tarda pas à se distinguer au milieu de ses compagnons d'armes par une rare énergie et une très vive intelligence.

A Alexandrie, le sultan Malik el-Echref le charge de diriger une flotte se rendant en Caramanie pour chercher du bois de construction. Ses navires attaqués et détruits par des corsaires génois, il parvient, encore une fois, à regagner la côte à la nage. Son tempérament téméraire attira l'attention de Korkhoud, frère de Selim Ier qui gouvernait la Caramanie. En récompense de son courage, il lui confia un chébec armé afin de piller les côtes italiennes. Mais il lui fallait un port d'attache plus près et il s'installa sur l'île de Zerbi, pas très loin d'Alger.

Il y retrouva son frère Khizir qui était également devenu un corsaire redouté. Arudj était beaucoup plus intrépide que son frère. Un jour, il s'attaqua victorieusement à un galion napolitain malgré un rapport de force défavorable.

Grâce au renom que lui avaient déjà valu ses premiers exploits, Aroudj obtint bientôt le commandement de deux galiotes et assisté de ses deux frères, Khaïr-ed-Dine et Ishaq, il se rendit sur les côtes de Tunisie (1504) et se mirent au service du sultan de Tunis.
En juillet 1504, dès la première sortie, ils s'emparent de deux galères du Pape Jules II, ce qui leur valut notoriété et gloire.
Fort de l'appui du souverain de Tunis qui l'autorisa à déposer le produit de ses prises d'abord à l'île de Djerba, puis à la Goulette (Halq el-Oued), port de Tunis. Il ravagea les côtes de la Sicile et de la Calabre et étendit peu à peu ses incursions sur tout le littoral de la Méditerranée dans la partie de cette mer qui est fermée à l'Est par la péninsule italienne.
De Djerba il mena la course contre les bateaux chrétiens et passa des milliers de Morisques d’Espagne en Afrique. En effet, les frères Barberousse vont convoyer, de l'Andalousie vers l'Afrique du Nord, les Andalous Musulmans et les Juifs sépharades fuyant l'Espagne sous la pression de l'Inquisition espagnole et les conversions de force décrétées par Isabelle la Catholique en 1492. C'est à cette époque qu'Aroudj sera surnommé affectueusement "Baba Aroudj" (Papa Aroudj) qui se transforma en "Barberousse" pour les occidentaux, surnom d'autant plus adéquat qu'il correspondait à la couleur de sa barbe.

Pendant cinq ans, à la tête de quatre vaisseaux, dont deux étaient sous le commandement de Khayr ad-Din et Ishaq, les Frères Barberousse parcoururent les mers d'Italie dont ils pillent et ravagent les côtes. Accroissant le nombre de leurs navires, leur flotte devint redoutable.

Les Algériens font appel à Barberousse
a terreur qu'inspirent les Frères Barberousse à la chrétienté tout entière est telle que les princes algériens en lutte contre les Espagnols les appelleront à leur secours. En effet, ces derniers qui s'étaient emparés de Mers el-Kébir le 23 octobre 1505, d'Oran en mai 1509, de Béjaïa et construit la forteresse du Peñon au large d'Alger en 1510, menaçaient de s'emparer de tout le littoral algérien.

En août 1512, à la demande du souverain de Béjaïa (Bougie) chassé de sa ville, les Frères Barberousse, à la tête de douze galiotes et mille hommes, cinglent vers Béjaïa, alors au pouvoir des Espagnols.
Cette première entreprise ne fut pas heureuse ; grièvement blessé au bras gauche pendant le siège de cette place, Aroudj, après une douloureuse amputation, dut rentrer à Tunis pour y soigner sa blessure (plus tard, il porta une prothèse en argent) et laisser à son frère Khaïr-ed-Dine le soin d'inquiéter les chrétiens et de les bloquer par d'incessantes croisières.

C'est pendant qu'Aroudj était ainsi condamné à l'inaction que l'amiral Andrea Doria attaqua La Goulette et détruisit, malgré les efforts de Khaïr-ed-Dine, une partie de la flotte des deux corsaires. Une nouvelle flotte construite à Djerba permit cependant à Aroudj et à Khaïr-ed-Dine de recommencer bientôt leurs courses aventureuses.

En 1514, ils cherchèrent à nouveau, mais en vain, de prendre Béjaïa. Ayant besoin d'un port lui appartenant comme base de ses opérations, Aroudj dirigea tous ses efforts contre la petite ville de Jijel qu'il réussit à enlever aux Génois. Cette ville devint alors le centre de ses opérations et tandis qu'il faisait en personne la conquête du royaume de Kouko, ses navires écumaient la mer et ramenaient incessamment de riches captures dans le port de Jijel.

Devenus très riches, les deux corsaires virent accourir de tous côtés des aventuriers qui se rangèrent sous leur bannière et bientôt leur renom fut tel que les musulmans algériens songèrent de nouveau à s'adresser à eux pour chasser les chrétiens du territoire algérien, car les Espagnols, voulant conquérir l'Algérie et souhaitant contrôler la navigation maritime, avaient bâti la forteresse du Peñon (1510) sur un des îlots qui commandent le port d'Alger.

En 1516, Salim El-Toumi, prince d'Alger, sollicité par les habitants d'Alger pour les libérer des Espagnols, et ne pouvant avec ses seules forces se débarrasser de ce gênant voisinage, s'adressa aux frères Barberousse qui accoururent aussitôt.

Tandis que Khaïr-ed-Dine conduisait une puissante flotte devant Alger, Aroudj entraînant avec lui une nombreuse armée de Kabyles, longeait le littoral et, dépassant Alger, allait s'emparer de Cherchell occupée par un corsaire, un de ses anciens lieutenants nommé Kara-Hassan, qui aurait pu devenir un compétiteur redoutable.

Laissant une petite garnison à Cherchell, Aroudj revint sur ses pas, entra dans Alger et fit aussitôt dresser une batterie contre la forteresse espagnole du Peñon qui menaçait toujours la ville. Un complot contre Arudj était en train de se monter, Aroudj y coupa court, le 17 septembre 1516, en faisant étrangler le cheikh Salim El-Toumi dans son bain et se fit proclamer souverain d'Alger.

En septembre 1516, Aroudj est de nouveau menacé par l'arrivée d'une escadre espagnole (35 navires et 3.000 hommes) qui avait pour mission de chasser Aroudj d'Alger et de remettre cette ville au pouvoir d'un fils de Salim El-Toumi. Cette expédition tourna au désastre pour les Espagnols.
Le 30 septembre 1516, l'escadre commandée par Diego de Vera, aborda dans l’anse où se trouve aujourd’hui le quartier de Bab-el-Oued. Le débarquement se déroula sans problème. Diego de Vera étendit ses lignes sur les pentes qui s’élèvent vers la casbah. Les Arabes de la plaine se tenaient à distance. Quelques jours se passèrent en escarmouches sans importance.
Puis, le vent ayant changé, la flotte espagnole se trouva fort exposée dans cette rade ouverte. Le général ne voulant prendre aucun risque, ordonna la retraite. C’est le moment que choisit Aroudj, aussitôt il sort de la Casbah à la tête de ses troupes et charge les Espagnols qui fuient en désordre et se voient attaqués de l’autre côté par les Arabes. La débâcle fut aussi rapide que totale : 1.500 prisonniers, quelques dizaines de tués.
La tempête acheva le désastre en coulant plus de la moitié des vaisseaux.

Cependant, la position des Barberousse demeure vulnérable : à deux cents mètres du rivage, la forteresse qui défend les abords d'Alger est encore aux mains des Espagnols, ainsi que la ville de Ténès, située dans ses environs immédiats et la principauté de Tlemcen beaucoup plus loin, servent à approvisionner la garnison espagnole d'Oran.

Arudj s’empara de Miliana, puis de Médéa.

Juin 1517 - Le roi de Ténès, Hamid El Abid, qui redoutait le sort de Salim, essaya d'enlever Alger aux frères Barberousse ; prenant l'offensive, il marcha sur Alger, mais il fut complètement défait à Oued Djer et dût fuir vers le Sud. Aroudj entra dans Ténès sans coup férir.
Là, il reçut une députation des habitants de Tlemcen venant demander qu'on les délivrât de l'usurpateur Abou Zeyyan qui avait enlevé à son neveu Abou Hammou le trône de Tlemcen. Aroudj accepta cette occasion d'étendre son nouvel empire ; il se mit immédiatement en marche à la tête de 1.500 arquebusiers, des janissaires et des Maures andalous. Il laissa dans la petite ville de Kalaâ son frère Ishaq avec 300 soldats dans le but d'assurer sa retraite en cas de désastre.
Aroudj vainquit Abou Zeyyan qui s'était porté à sa rencontre, et entra dans Tlemcen où il voulut s'établir en maître.

En janvier 1518. Le Marquis de Cosmarès, gouverneur d'Oran, obtint un renfort de 12.000 hommes. Il décida d’enlever en priorité la Kalâa des Beni-Rached, et avec l’aide des Arabes restés fidèles à Abou Hammou, don Martin d’Argote, le meilleur capitaine espagnol,  attaqua la place forte. Ishaq et ses yoldachs résistèrent courageusement,  ils tentèrent plusieurs sorties. Les affrontements furent très meurtriers. Finalement Ishaq demanda et obtint une capitulation honorable, mais en raison des exactions commises par ses hommes, les contingents arabes d'Abou Hammou présents se jetèrent sur eux, lors de leur sortie des remparts. Une lutte s’engagea entre les Turcs et les Arabes, les troupes Espagnols prirent part à cette lutte aux cotés des Arabes, tous les Turcs, y compris Ishaq furent tués.

La nouvelle de la chute de la Kalàa des Beni-Rached et de la mort d’Ishaq arrivèrent à Tlemcen. Aroudj demanda assistance au souverain mérinide de Fès et sollicita son alliance, mais le marquis de Comares, avec ses meilleurs troupes et un grand nombre d'Arabes commandés par Abou-Hammou arrivèrent sous les murs de Tlemcen, dans le but de rendre le trône de Tlemcen à Abou Hammou, neveu d'Abou Zeyyan.

1518 janvier à mars - Le Méchouar à Tlemcen est assiégé.
Aroudj organisa la résistance et le siège dura plus de six mois. Les Espagnols ne progressent que lentement en utilisant de la poudre pour faire sauter les positions une à une. C’est finalement les habitants de Tlemcen qui s’étant entendu avec les Espagnols mirent fin au siège en éliminant une grande partie des Turcs. Arudj et quelques Turcs purent s’échapper de la ville, tentant en vain d'atteindre Oujda où il espérait trouver des renforts qu'il attendait de l'empereur du Maroc. Ils furent rejoints sur la route d’Oran, à Oued-el-Malah (Rio-Salado) et tués par les partisans de Abou-Hammou (mai 1518).
Certains historiens, dont Berbrugger, contestent cette version et pensent que Arudj a fuit vers les montagnes de Beni-Zenassen pour aller au devant des troupes venant de Fès.
Quoi qu’il en soit, une troupe espagnole conduite par Garcia Fernandez de la Plaza était aux trousses des fuyards, mais ils furent devancés par les partisans de Abou-Hammou.

Khaïr-ed-Dine beylerbey de la Régence d'Alger

Khayr-el-Din Barberousse

— Khaïr-ed-Dine Barberousse —

hizir (Khaïr-ed-Dine) qui était resté à Alger, n'éprouva aucune difficulté à se faire reconnaître comme chef du nouvel Etat fondé par son frère qu'il avait toujours secondé avec habileté et dévouement. Khizir prit donc la succession de son frère à Alger et se fit appeler "Khaïr-ed-Dine" ("le Bien de la Religion").
Khaïr-ed-Dine Barberousse devient ainsi le seul souverain d'Alger.

La mort de ses deux frères et la perte d'une grande partie des troupes, ainsi que la crainte que les chrétiens, enhardis à la suite de leur récente victoire, n'entreprissent aussitôt une nouvelle expédition contre Alger, obligèrent Khaïr-ed-Dine à se tourner vers le sultan d'Istanbul, lui demandant protection et promettant en retour de lui payer tribut. C’est pour lui la seule façon de conserver et de protéger Alger.
Selim Ier accepta l'hommage qui lui était fait du nouvel Etat d'Alger; il accorda aux janissaires de cette ville les droits et privilèges que possédaient les janissaires de la Porte. Il envoya à son nouveau vassal une armée de 2.000 Turcs munie d'artillerie, autorisant l'embarquement de 4.000 volontaires jouissant des mêmes privilèges que les janissaires de la Porte. Cette faveur, jointe à la renommée guerrière de Barberousse et à l'espoir du butin qu'on pouvait faire sous ses ordres, attira dans la Régence 6.000 Turcs armés de mousquets.

En 1519, l'Algérie devient "sandjak", province partie intégrante de l'Empire Ottoman. Khaïr-ed-Dine Barberousse, est nommé  "beylerbey", c'est-à-dire gouverneur. Grâce à cet appui et au concours qu'il sut se faire prêter par les autochtones algériens, Khaïr-ed-Dine, rassuré contre les dangers d'une attaque chrétienne, employa tous ses efforts à donner une vive impulsion au développement de la course.

Victoire de Barberousse contre Hugo de Moncade - 17 août 1518
harles-Quint, le nouvel empereur du Saint Empire romain germanique, cédant aux sollicitations du gouverneur d'Oran, donna l'ordre à Hugo de Moncade, gouverneur de Sicile et Chevalier de Malte, de rassembler une escadre de 40 navires. Il lui demande de s'emparer d'Alger, avec 5.000 hommes aguerris aux batailles.

Le 17 août 1518, l’escadre se présenta devant Alger avec trente vaisseaux, huit galères et quelques brigantins. Elle vint aborder au fond du golfe d’Alger, prés de l’embouchure de l’Harrach. Le débarquement s’effectua sans trop de difficulté et après quatre jours d’escarmouches, l’armée espagnole était sur les hauteurs d’Alger et  Hugo de Moncade, installera ses batteries de canons sur le mamelon dit  Koudiat-es-Saboun, où s’élevera plus tard le Fort l’Empereur.
La position conquise était importante, mais au lieu de poursuivre son avantage, Hugo de Moncade préférera suivre les conseils de ses officiers qui lui préconisaient d’attendre l’arrivée de la troupe de Abou-Hammou avant d’attaquer la Casbah.
Mal lui en prit ! Barberousse avec une remarquable habilité, simula l’attaque du camp de base des Espagnols, seul lien entre les troupes terrestres et l’escadre, ce qui attira une partie des troupes espagnoles postées sur les hauteurs.

Barberousse à la tête de toutes ses troupes, attaqua les positions des batteries de canons et les retourna contre les Espagnols. Ce fut une sévère défaite, et Hugo de Moncade ne dut son salut qu'à la fuite avec quelques rescapés, laissant derrière lui la moitié de ses troupes qui fut massacrée par les Yoldachs de Barberousse.

Cette expédition, comme celle de Diego de Vera quelques temps plus tôt, renforcera la peur des Européens vis-à-vis des Barbaresques et il faudra attendre plusieurs années avant de revoir une escadre espagnole sur les côtes Nord-Africaines.

Renforcement de la Régence
evenu maître du bassin occidental de la Méditerranée, Barberousse va repeupler Alger avec les Musulmans Andalous qui fuient l'Espagne ; il transportera, en plein jour et sans que jamais aucun vaisseau castillan ne se hasarde à troubler l'opération, plus de 60.000 personnes.

Le succès de Barberousse sur Hugo de Moncade, assurait définitivement le triomphe de l’autorité turque sur la Régence d’Alger, cependant, Barberousse devait faire face aux Kabyles. La Kabylie, en effet, était menaçante et il fallait intervenir rapidement avant que le roi de Tunis ait eu le temps de faire parvenir des secours au chef des insurgés, Ahmed Ben-El-Kadi, roi de Kouko. Barberousse envoya l’un de ses lieutenants qui pénétra à la tête de troupes choisies, dans la Kabylie. Il battit Ahmed Ben-El-Kadi et le chassa de ses montagnes, il le poursuivit jusqu’à Collo, dont il s’empara, en 1520.

Mais, Ben-El-Kadi s’étant réfugié à Annaba, demanda de l’aide au sultan hafside de Tunis. Il reçut rapidement des secours sous la forme de troupes régulières et à leurs têtes, il marcha sur Alger. Pendant dix-huit mois, Barberousse lutta contre Ahmed Ben-El-Kadi et Mohamed Ben-Ali. Avec ses troupes aguerries, et l’aide de Kabyles, Ben-El-Kadi oblige Barberousse à quitter Alger pour aller se réfugier à Jijel, puis à Djerba, abri plus sûr que le petit port kabyle.

Mais c’est mal connaître  les ambitions de Barberousse qui regroupe ses troupes et reprend l'offensive. Pour reconstituer ses finances, il reprit la course, à laquelle il donna une grande impulsion de 1520 à 1525.

En 1521, il s'empare de Constantine.

En 1522, il s'empare d'Annaba et de toute la Mitidja.

En 1525, il entre à Alger en maître où il remplaça  Ahmed Ben-el-Kadi, massacré par ses propres troupes.

En 1526, soumission de Mostaghanem.

Son autorité rétablie dans la province et sur la majeure partie du littoral algérien, il consacra tous ses soins à l'administration de ses Etats et organisa de grandes expéditions maritimes.

La prise de la forteresse du Peñon - 27 mai 1529
arberousse était résolu à se débarrasser de la forteresse du Peñon qui menaçait la ville. Le 6 mai 1529, le beylerbey aligna plusieurs batteries face à la forteresse espagnole. Il donne l’ordre d’ouvrir le feu ; en réponse, les Espagnols firent pleuvoir sur la Casbah, des boulets qui endommagèrent maisons et mosquées, cet échange d’artillerie dura deux semaines.

Dès le début de l’attaque, le marquis don Martin Vargas,  gouverneur de la forteresse, avait demandé à Charles Quint de l'aide. Une flotte quitta l’Espagne, celle-ci sera attendue à hauteur de Mostaghanem par les corsaires de Barberousse ; le combat naval fut si violent qu’il contraignit les Espagnols à rebrousser chemin et à regagner Carthagène.

Sous un bombardement incessant, des brèches s’ouvraient dans les remparts de la forteresse. Les munitions, l’eau, les vivres commençaient à manquer, le choléra se déclara. La situation au Peñon devenait critique.

A l’aube du 27 mai 1529, Barberousse donna l’assaut final, le combat se poursuivit acharné pendant toute la journée. Le marquis don Martin Vargas fut fait prisonnier ainsi que 90 soldats espagnols, 25 femmes et enfants qui furent faits esclaves. Barberousse proposa au marquis don Martin Vargas d’embrasser la religion musulmane en lui promettant en retour, de grands honneurs militaires. Vargas refusa. Quelques temps plus tard, le marquis don Martin Vargas fut soumis au supplice de la bastonnade, son corps fut traîné dans les ruelles de la ville, puis jeté à la mer.

Les restes de la forteresse furent entièrement détruits, excepté un bastion circulaire sur lequel fut construit plus tard le phare de la darse : Bordj el Fanar.
Barberousse se servit des matériaux provenant de cette démolition pour construire un môle, de 200 m de long et 25 de large, reliant les îlots à la cité et fermant la darse du côté nord. Cette jetée qui relie encore aujourd'hui l'îlot de Peñon à la terre ferme donnait ainsi naissance au port d'Alger.

Alger au XVIe siècle

— Alger au XVIe siècle —

La prise de la puissante forteresse du Peñon, point stratégique s’il en était, puisqu’en face du port, marqua le début de trois siècles de razzias et d’incursions en Europe.

En 1529, il s'empara, près des Baléares, de toute une escadre espagnole à la tête de laquelle se trouvait l'amiral Portundo.

En 1531, l'amiral génois Andrea Doria, au service de Charles Quint, attaqua Cherchell et essaya de détruire les travaux que Khaïr-ed-Dine faisait exécuter dans ce port. Tout d'abord l'expédition génoise avait réussi à débarquer ses troupes, mais les troupes chrétiennes seront vaincues et la plupart des soldats furent massacrés par les Turcs. C'est à peine si quelques soldats purent regagner leurs navires. En fait, 1.400 Espagnols sont massacrés et 600 réduits à l'esclavage par les hommes de Barberousse qui met la voile et part à la poursuite de l'amiral Andrea Doria en fuite, sans pouvoir le rejoindre, mais ravageant sur son passge les côtes de Provence et d'Italie.

La lutte pour Tunis
n 1532, mécontents de leur souverain, Moulay Hassan (Abu Abd-Allah Muhamed El-Hasan), les Tunisiens demandèrent au corsaire algérien d'étendre son autorité sur leur pays. Jugeant qu'il ne pourrait à lui seul mener à bien une telle entreprise, Khaïr-ed-Dine s'adressa au sultan Soliman Ier qui lui envoya une armée de 8.000 Turcs.

En août 1534, laissant alors Alger sous la garde de son fils adoptif Hassan Agha, il partit au-devant des troupes qui lui étaient envoyées par le sultan. Il débarqua sans résistance à La Goulette, puis s'empare de Bizerte avec 8.000 janissaires. Il y est accueilli par une population enthousiaste. Là, il nourrit un nouveau projet, offrir au sultan Soliman un royaume qui serait la clef de la Méditerranée occidentale : La Régence de Tunis.

Prenant prétexte que son souverain, le prince Moulay Hassan, allié des Espagnols ne reconnaît qu'à moitié la suprématie de la Sublime Porte, Barberousse apparaît avec sa flotte à l'entrée de la rade de Tunis. Il entre à Tunis sans coup férir et chasse le sultan Moulay-Hassan. Il proclama la déchéance des Hafsides et installa une garnison à Kairouan. Toutes les principales villes de Tunisie envoyèrent des députations saluer Khaïr-ed-Dine et reconnaître son autorité.

Barberousse impose ainsi, son autorité sur toute l'Afrique septentrionale.

Mais les Espagnols aidés par les Tunisiens inquiets de ces succès, sont appelés au secours par le sultan hafside détrôné, et tandis que François Ier est en pleine tractation avec la Sublime Porte, Charles Quint prépare, une expédition contre Tunis. Cette expédition fait partie d'un vaste projet, débarrasser définitivement le littoral africain de la présence barbaresque et se retourner ensuite contre Constantinople,  l'enlever et réaliser son rêve de Méditerranée espagnole.

Le 14 mai 1535, l'empereur Charles Quint prend la tête d'une expédition forte de 412 navires et 33.000 hommes qui réunit l'ensemble de la chrétienté à l'exception de Venise et de la France.

Le 16 juin 1535, l'expédition débarque entre Carthage et La Goulette, à Porto-Farina, petite ville située au fond d'une anse où,  trois siècles plus tôt, le 25 Août 1270, Saint Louis avait débarqué au moment de sa dernière croisade, son armée avait été décimée par la peste. Les opérations de siège contre La Goulette et Tunis commencent aussitôt. Vingt-cinq mille fantassins et six cents cavaliers sont lancés à l'assaut du château de La Goulette, forteresse située à l'entrée du chenal menant à la rade de Tunis.

Barberousse était résolu à se défendre avec les 9.000 hommes dont il disposait et des contingents auxiliaires assez nombreux fournis par les Barbaresques qui n'hésitent pas à faire cause commune avec les Ottomans qu'ils avaient combattus un an auparavant.
Pendant trente-deux jours, la forteresse résiste à la double attaque de l'armée de Charles Quint et de la flotte d'Andrea Doria, mais, à bout de ressources, le 4 juillet 1535, elle finit par se rendre. Une fois la forteresse investie par les forces espagnoles, Barberousse n'est plus en mesure de s'opposer à un débarquement, il se réfugie à l'intérieur des terres avec son armée et essaie de tenir en échec les troupes impériales sur un terrain où le soleil et la soif lui assureraient le succès.

Deux semaines plus tard, l'armée espagnole livre bataille aux Ottomans et aux Barbaresques dans la plaine de l'Ariana et assiège Tunis dès le 14 juillet 1535.

Les esclaves chrétiens qui étaient plus de 25.000, réussissent à s’échappés des bagnes de la ville. Ils se rendent maîtres de la kasbah et d'une partie de la ville, toute résistance étant devenue aléatoire.
Le 21 juillet 1535, les esclaves chrétiens ouvrent les portes de Tunis à l'armée espagnole et  Charles Quint pénètre dans Tunis, par le faubourg de Bab Souika. Les Espagnols vont massacrer le tiers de la population de la ville pendant trois jours, avec l'accord du roi hafside.

Barberousse combattit les hordes espagnoles puis se replia dans les montagnes avec les restes de son armée, d'où il rejoindra la route d'Annaba, puis celle d'Alger.

Barberousse répara cet échec par les coups d'audace dont il était coutumier. A la tête de sa flotte, il fit voile sur Les Baléares, pilla Majorque, débarqua à Port-Mahon (Minorque), s'empara de cette ville où il fit un butin considérable et chargea sur ses navires 800 prisonniers, puis il regagna Alger sans être inquiété dans sa marche. La nouvelle de cette razzia parvint à Rome au milieu des fêtes données pour célébrer la prise de Tunis.

Capitaine Pacha de la marine turque
n 1536, Barberousse se rend à Istanbul pour demander au sultan une nouvelle armée pour reprendre Tunis qu'il n'avait pu conserver faute de forces suffisantes ; mais le sultan, inquiet des visées de Charles Quint sur l'Afrique du Nord et qui appréciait à sa juste valeur les hautes qualités de marin de Khaïr-ed-Dine, préféra garder auprès de lui un aussi vaillant homme de mer et le nomma grand-amiral de ses flottes en lui donnant le titre de Capitaine Pacha.

A la tête d'une flotte composée de 80 vaisseaux et de 8.000 janissaires, le nouvel amiral est chargé de tenir en Méditerranée, la chrétienté en constant état d'alerte.

Khaïr-ed-Dine Barberousse se montra plus prudent que son frère, et dirigea depuis sa capitale ses armées terrestres et ses corsaires (dont le fameux Dragut). Il les envoyait surtout lutter contre Charles Quint et Andrea Doria.

Aussitôt installé dans ses nouvelles fonctions, Khaïr-ed-Dine se hâta de réorganiser l'armée navale du sultan, puis prit part à la guerre entre les Turcs et les Vénitiens, s'empara de Castia dans la province d'Otrante et rejoignit ensuite le sultan Soliman.

Khayr ed-Din défait Andréa Doria à la bataille de Preveza - 27 septembre 1538
es flottes chrétiennes, qui ont enfin répondu à l'appel du pape Paul III, font voile vers Corfou, où elles doivent se réunir sous le commandement de l'amiral de Charles Quint, Andrea Doria.
Profitant de l'éloignement de  Barberousse, trois galères pontificales opèrent quelques raids fructueux dans les iles de l'Archipel et, en particulier, à Mytilène, où elles ravagent méthodiquement la somptueuse  villa qu'y possédait Barberousse.
Alarmé, le grand-amiral de la flotte ottomane enfreint les ordres du sultan, qui interdisait toute bataille avant que ne soit achevée la construction des 150 galères qui se trouvent dans les chantiers de Constantinople.
Il part avec 40 vaisseaux visiter les  Cyclades  et les  Sporades,  qu'il met à feu et à sang. Il s'acharne, en particulier, sur les riches domaines des nobles vénitiens et rentre à Constantinople offrir au sultan les fruits de cette expédition : 500.000 pièces d'or, 400 captifs ainsi qu'un précieux butin.

En septembre 1538, tandis que Khaïr-ed-Dine Barberousse est à  Nègrepont, où il approvisionne les 150 galères fraichement sorties des chantiers de Constantinople, les flottes d'Espagne, du Portugal, de Gênes, de Venise et des Etats pontificaux sont enfin réunies à Corfou, où elles attendent le combat.

Barberousse quitte la Corne d'Or quelques semaines plus tard, accompagné de ses plus redoutables corsaires, il arrive dans le golfe d'Arta, sur la côte Grecque, à une quinzaine de lieues au sud de Corfou. Il jette l'ancre à la hauteur de la forteresse turque de Préveza,  située à l'entrée de l'étroit goulet, Sinus Ambracius, qui s'ouvre sur ce golfe.
C'est l'emplacement de l'antique Actium, où quinze siècles plus tôt la flotte d'Antoine et Cléopâtre sera battue par celle d'Octave ; une victoire navale qui mit fin à la république romaine.

A la recherche de la flotte ottomane, Andrea Doria parcourt la mer avec une force de 200 vaisseaux portant 250 canons et 60.000 hommes. Dès qu'il aperçoit la flotte turque ancrée dans la rade d'Arta, il donne l'ordre d'appareiller en ordre de bataille.
Le 27 septembre 1538, les galères pontificales avancent en tête, déployant leurs bannières jaunes marquées des clefs de Saint Pierre. La flotte d'Espagne suit, avec ses oriflammes aux armes de Castille et d'Aragon. La flotte de Venise forme l'arrière-garde avec ses gigantesques galions, véritables forteresses flottantes,  pavoisées d'étendards au lion d'or de la Sérénissime République.

Tandis que les vaisseaux des flottes chrétiennes se mettent en rang de bataille, les gardes-chiourme préparent les galériens au combat, une distribution de pain, de vin, et de fromage leur est faite avant de les bâillonner au moyen d'une plaque de liège retenue sur la bouche par deux rubans noués derrière la nuque. Cette mesure est destinée à économiser leur souffle, qu'ils n'auraient pas manqué de gaspiller en cris et hurlements de peur et de détresse.

Andrea Doria  hésite à engager ses lourds galions à travers l'étroit goulet, défendu non seulement par la forteresse turque de Préveza,  mais aussi par un barrage de sable.

De son côté, Khaïr-ed-Dine Barberousse arpente nerveusement le pont de sa galère capitane ; conscient de son infériorité numérique, il hésite à lancer ses vaisseaux à travers l'étroit chenal vers la haute mer. Secondé par des lieutenants, tous hardis corsaires, Barberousse décide finalement d'attaquer le premier.

"Placez-vous en ligne, hurle-t-il à travers son porte-voix à ses capitaines, et faites ce que vous me verrez faire ! "

Au son des gongs de combat, ses galères lèvent l'ancre tandis que les fouets des comites s'abattent sur le dos des galériens, les naves ottomanes se lancent aussitôt contre un lourd galion vénitien empanné dans une zone calme, elles l'attaquent par charge de quinze à vingt unités. Le galion est sur le point de succomber devant cette attaque massive quand, brusquement, Barberousse fait volte-face et prend le large pour livrer bataille au gros de la flotte chrétienne qui, suivant les ordres d'Andrea Doria, procède à une suite de manœuvres de  virement de bord.

La bataille ne tourne pas à l'avantage de la flotte chrétienne et l'amiral génois, une fois encore, bat en retraite poursuivi par son célèbre rival.

Un violent orage éclate et disperse les combattants. La flotte turque regagne tant bien que mal le golfe d'Arta. Les flottes chrétiennes essaient de rejoindre Corfou, mais l'orage est si violent que plusieurs galères chrétiennes dépassent l'île et viennent échouer sur les côtes des Pouilles.

Bataille navale de Preveza - 27 septembre 1538

— Bataille navale de Preveza - 27 septembre 1538 —

La fuite de Doria assure à l'Empire ottoman la suprématie en Méditerranée.

Les succès de Khaïr-ed-Dine qui, en 1539, s'empara de Castelnuovo en Dalmatie, tuant 400 mercenaires espagnols en garnison, et de Cattaro (Kotor), qui appartenaient aux Vénitiens, contraignirent ceux-ci à demander la paix. 

Barberousse allié du roi de France François Ier
n 1543, Khaïr-ed-Dine Barberousse a 77 ans. Sa barbe flamboyante est devenue neigeuse, mais il continue à ne laisser aucun repos aux ennemis du Croissant. Soliman l'envoie encore porter secours à François Ier dans sa lutte contre Charles-Quint.
Sur sa route, le vieux corsaire brûle la ville de Reggio, saccage les côtes de la Calabre, prend Gaète dans le royaume de Naples et vient ensuite mouiller à Villefranche avant de s'en emparer.

Il apparaît à l'embouchure du Tibre où il hurle, à qui veut l'entendre, qu'il va bientôt faire nommer un nouveau pape.

Il arrive à Marseille, mais les Français n'ont fait aucun préparatif et Barberousse s'impatiente, il rugit ironiquement : "De fameux soldats, ceux-là qui remplissent leurs navires de barils de vin et oublient les barils de poudre !"

Pendant l'hiver, les Turcs sont campés à Toulon. Barberousse réclame furieusement le combat et le butin promis, François Ier est contraint de le lancer contre la citadelle de Nice, défendue par les chevaliers de Malte. La place qui est ravitaillée par une forte armée d'infanterie espagnole dirigée par le marquis de Guast, préféra se rendre aux Français.

Il conduisit alors sa flotte à Toulon où il resta jusqu'à la conclusion de la paix entre François Ier et Charles-Quint (1544).

De mai à juillet 1544, en retournant à Istanbul, Khaïr-ed-Dine ravagea l'île d'Elbe, les Etats de Sienne et les îles d'Ischia, Procida et Lipari. Ce fut sa dernière expédition.

Flotte ottomane dans une bataille navale

— Flotte ottomane dans une bataille navale —

Un retraite bien méritée
entré à Istanbul, il y vécut dans le luxe et mourut le 4 juillet 1546, âgé d'environ quatre-vingts ans. Sa dépouille est transportée à  Beshiktasch, bourg situé dans les environs de la Corne d'Or.
Son corps fut déposé dans un magnifique mausolée voisin d'une grande mosquée qu'il avait fait construire à ses frais à Buyukdéré sur les rives du Bosphore.

Mausolée de Khayr-el-Din

— Mausolée de Khaïr-ed-Dine —

Le drapeau de Khaïr-ed-Dine Barberousse
e pavillon de Khaïr-ed-Dine Barberousse est reproduit ci-dessous. Dans le cartouche il est écrit : "La victoire vient de Dieu et la délivrance est imminente, annonce cela aux Croyants". Dans chacun des croissants figure le nom d'un des califes Abu Bakr, Omar, Othman et Ali. L'étoile sous le compas représente le Sceau de Salomon et non l'étoile de David comme on pourrait le croire. Le sceau de Salomon était un symbole très populaire et fréquemment employé dans l'art musulman médiéval.
Quelque 3 siècles plus tard, l'émir Abd-el-Qader, utlisera une partie de la symbolique utilisée par Barberousse dans son pavillon (couleurs, main, sceau de Salomon, citation, les noms des quatre califes). (voir la biographie de l'émir Abd-el-kader)

Pavillon de Khayr-el-Din Barberousse

— Pavillon de Khaïr-ed-Dine Barberousse —