Histoire d'Algérie / Page 1
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Antiquité

— Peintures rupestres —

Histoire d'Algérie - Page 2 -
– Préhistoire –

Algérie : en arabe, El Djeza'ir qui signifie "Les îles", nom donné à cause des îlots au large d'Alger. El Djezira étant le singulier.

Préhistoire
'Algérie a été peuplée dès l'aube des temps. Les vestiges de la présence humaine en Algérie remontent à 400.000 ans, âge attribué aux restes de "l'Atlanthrope", découverts dans les sédiments du lac historique Ternifine, en Oranie."

L'Atlanthrope était un contemporain, et un parent, du Sinanthrope et du Pithécanthrope de Java. Des ossements ont été retrouvés au milieu des outils de pierre taillée qu'il fabriquait. Des outils du même type ont été retrouvés sur d'autres sites attestant la présence de l'homme primitif.

A cette époque, l'Algérie était peuplée d'éléphants dont certaines espèces se maintiendront jusqu'à l'époque historique, mais aussi de rhinocéros, de phacochères, d'hippopotames, de girafes, de bubales... "Ce sont les rives du Tchad et du Zambèze, transportées dans le Maghreb et au cœur du Sahara c'est un paysage de savanes tropicales, d'oueds pérennes, de lacs et de marais dans lesquels se déroulent les civilisations du paléolithique inférieur".

La civilisation Atérienne, dont le centre d'épanouissement est le site de Bir-El-Ater, au Sud de Tébessa, constitue une autre civilisation reliée à l'ensemble moustérien (paléolithique moyen).

La civilisation Capsienne se situe aux environs du VIIe millénaire avant notre ère.
Les Capsiens sont les premiers hommes de notre espèce qui se soient manifestés en Afrique du Nord.
Ce type d'Homo Sapiens vivait dans des campements faits de huttes et de branchages. Partis du sud Constantinois, les Capsiens, suivent la ligne des chotts, et se répandent dans l'ensemble du Maghreb. Ils peuvent être considérés comme les ancêtres des Numides, mais ils ne franchiront pas l'Atlas Tellien.

Néolithique
a côte était occupée à cette époque par des Ibéromaurissiens, apparentés au type Cro-magnon. Malgré leur faible niveau de culture, ils s'adaptèrent à la civilisation néolithique comme les Capsiens.

Progressivement refoulés, ils se maintiennent pourtant jusqu'à l'époque historique. Les Capsiens, eux, adoptent les industries néolithiques et gardent leur forme de vie.
En Algérie, on assiste, d'une façon frappante, au voisinage immédiat de l'histoire et de la préhistoire. Hérodote et Salluste portent témoignage sur les formes maghrébines de la civilisation néolithique.

Il faut souligner, que c'est au Sahara, que la civilisation néolithique devait connaître ses plus belles réussites. Qu'il s'agisse de peintures du Tassili-N'Ajjers, et du Tassili du Hoggar, qu'il s'agisse de pierres taillées et polies, comme on peut en voir dans la magnifique collection du musée du Bardo, on découvre des oeuvres achevées d'une étonnante perfection technique.
Et les fresques si importantes sur le plan documentaire, témoignent du goût artistique des Sahariens de la Préhistoire. Certaines pierres sculptées et lissées, qui représentent des animaux, bovidés ou gazelles, ont une puissance d'évocation étonnante.

Paléolithique Inférieur
3.000.000 - 100.000 ans avant J.C.
ette période la plus longue de notre histoire voit l'apparition des premières civilisations humaines en Afrique dites Pebble Culture. Les outils sont de simples galets à peine transformés par l'enlèvement intentionnel de quelques éclats. Leur auteur semble avoir été l’Homo Habilis dont les restes n'ont été retrouvés qu'en Afrique australe et orientale.

En Algérie, des témoins de la culture des galets aménagés ont été reconnus, notamment à Aïn-Hanech (Sétif), qui remontent à plus d'un million d'années.
Ce gisement se caractérise par l'abondance des sphéroïdes à facettes et la présence au côté d'une faune archaïque, de quelques proto-bifaces qui préfigurent la civilisation suivante, l'Acheuléen. Cette dernière civilisation, présente dans tout l'Ancien Monde, se distingue par le développement des bifaces qui se prêtent à de multiples usages et du hachereau, spécifiquement africain.

En Algérie, le plus célèbre gisement est celui de Tighenif (Mascara) qui a livré en plus des outils habituels de l'Acheuléen Ancien et d'une faune abondante, des restes humains rattachés à une sous-espèce d'Homo Erectus, l'Atlanthropus mauritanieus, qui représente notre ancêtre le plus ancien connu a ce jour.

Maîtrise du feu
éjà au Paléolithique inférieur, l'homme qui connaissait le feu sous la forme d'incendies naturels, a dû apprendre à le maîtriser dans le but de s'éclairer, de se réchauffer, de faire fuir les bêtes sauvages et surtout de cuire son alimentation qui, devenue plus tendre, a permis la réduction des muscles masticateurs, au profit du développement cérébral. Le foyer a pu aussi représenter un lieu de rencontre où se sont tissées des relations sociales et ainsi jouer un rôle dans le développement du langage.

Paléolithique Moyen
100.000 - 20.000 ans avant  J.C.
e Paléolithique Moyen voit l’évolution des types outillages obtenus dorénavant sur la se d'éclats, sur débitage se fait, plus souvent par la technique Levallois qui permet la détermination de l’outil final et marque ainsi une véritable évolution dans la conception de l'outil.
Moustérien est la culture qui caractérise le Paléolithique Moyen dans le monde. Son auteur, dont les restes ont été retrouvés dans divers gisements, parmi eux celui du Djebel Irhoud, au Maroc, est un Homo Sapiens archaïque, dont la capacité crânienne est équivalente à celle de l'homme moderne.
Algérie, la culture Atérienne beaucoup plus présente que le Moustérien, a été identifiée à Bir-EI-Ater (Tébessa).

Premières inhumations
'est au Paléolithique Moyen que l'homme a commencé à enlever ses morts. Les premières inhumations, souvent retrouvées dans les habitats, là où l'homme continuait de vivre, montrent la pratique de rites funéraires dès cette époque reculée.

Epipaléolithique
20.000 - 6.000 ans avant J.C.
es cultures de ce Paléolithique tardif voient le développement du débitage lamellaire, la prolifération de nouveaux types d'outils et surtout la tendance à la fabrication d'outils de plus en plus petits.
La plus ancienne de ces civilisations maghrébines (20.000 - 8.000 ans avant J.C.), l'Ibéro- maurissiens, principalement côtière (Afalou-bou-Rhumel, Taza, Mechta-el-Arbi, Taforalt) comporte de nombreuses lamelles à dos abattu au côté de divers autres types d'outils notamment en os.
Son auteur l'homme de Mechta-el-Arbi est un Homo Sapiens qui pratique l'avulsion dentaire et utilise l'ocre à des fins rituelles,  fabriquant les premières oeuvres d'art connues de notre histoire.
La civilisation suivante, le Capsien (7.000 - 5.000 ans avant J.C.) est révélée par la présence d'escargotières sur un territoire limité à l'Est algérien et à une partie de la Tunisie. Cette industrie comporte en plus des lamelles à dos, de nombreux burins.
Les sépultures capsiennes ont révélé des squelettes et des crânes se rapportant à un type proto-méditerranéen.
Durant le Capsien, l'art prend son véritable essor. En témoignent les décors d'objets de parure et de tests d’œufs d'autruches.