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— Khayr-el-Din Barberousse —
– Souverains d'Algérie - Régents d'Alger –
Naissance de la Régence algérienne
u XIIIe siècle, Alger comptait près de 100.000 habitants, mais à partir de 1389, le royaume n'était plus qu'un Etat dirigé par des princes, nommés pour les uns par le royaume de Fès, les autres par celui des Hafsides de Tunis.
Cette désagrégation progressive, dont les causes remontent au IXe siècle, devait encourager l'intervention espagnole en Afrique du Nord. Après la chute de Grenade en 1492, l'Espagne qui s'était emparée de Mers-el-Kébir le 23 octobre 1505, d'Oran en mai 1509, de Béjaïa et construit la forteresse du Peñon au large d'Alger en 1510, menaçait tout le littoral algérien.
C'est sous cette menace qui pesait sur le pays, et dans ce contexte que les Algériens se tourneront vers des corsaires turcs installés à Jijel, les frères Barberousse.
En effet, la terreur qu'inspirent Aroudj et Kaïr-el-Din Barberousse à la chrétienté tout entière est telle que les princes algériens en lutte contre les Espagnols les appelleront à leur secours.
— Aroudj Barberousse (Baba Aruj) —
Aroudj Barberousse impose son autorité sur le centre et l'ouest de l'Algérie. A sa mort en 1518, Kaïr-el-Din fit acte d'allégeance au sultan de Constantinople. Le sultan le nomme beylerbey (pacha du maghreb central), lui envoie 2 000 soldats et l'autorise à lever des volontaires en Turquie. C'est de cet acte politique que date la domination turque sur un territoire qui deviendra au XVIIIe siècle, celui de l'Algérie actuelle.
A la fin du XVIe siècle, la milice des janissaires comptait environ 15 000 "yoldach" (soldats) ventilés dans 424 "odjaq" (foyers) et regroupés dans huit casernes à Alger. Ils sont répartis en trois groupes ; un tiers, qualifiés de "khezour" (repos) restait à Alger ; un autre tiers (nouba) tenait garnison soit dans des villes de l'intérieur (Constantine, Bougie, Tlemcen, Mostaghanem) soit dans un Bordj isolé au milieu de tribus hostiles ; le reste formait les "mehalla" (colonnes), chargées de prélever l'impôt dans les tribus.
La milice sera réduite en 1830 à 5 000 hommes.
— Janissaire —
Des régimes forts mais instables
'administration turque se présente comme très hiérarchisée, mais la milice des janissaires (Odjak), qui élisait le dey, détenait la réalité du pouvoir. Le Sultan turc se contentait de ratifier cette élection en chargeant notamment un pacha d'apporter à l’heureux élu le firman (décret de nomination), ainsi que le kaftan (habit d'apparat) et un sabre d'officier (symbole du pouvoir). Cette investiture attestait de la vassalité du nouveau dey envers la Porte.
Dans le droit fil de cette subordination, la régence d'Alger payait tribut à la Sublime Porte. Elle envoyait tous les trois ans au calife un "présent", sorte de contribution volontaire. A titre d'exemple, voici la liste des objets offerts en 1809 par Hadj Ali Pacha : 15 fusils ornés de corail, plusieurs paires de pistolets décorés aussi de corail, 1 yatagan en or garni de pierreries, 1 paire de pistolets enrichis de pierres précieuses, 3 poudrières incrustées de diamants, 200 chapelets (une moitié en corail, l'autre en ambre), 15 bagues en or montées en diamants et 16 montres en or richement ornées.
Le mécanisme de l'élection du dey par la milice entraînera la fragilité extrême du pouvoir central. Ainsi, de 1671 à 1830, 14 deys sur 28 sont imposés par l'émeute et de 1792 à 1826, 17 beys se succèdent. Cela explique le caractère provisoire, l'absence d'élaboration et de stabilité des institutions et permet de comprendre le total effondrement de la régence ottomane en 1830.
Cependant cette fragilité sur le plan politique ne signifiait pas pour autant anarchie. La période ottomane a été caractérisée par la sécurité et la stabilité sur le plan civil, ce qui a amené les Européens contemporains à convenir que le citoyen algérien a vécu dans la sécurité, assurée par la police exerçant au sein des différents "Beyliks" (provinces) de l’Algérie.
La Police était à cette époque divisée en deux branches : une pour les Turcs et les "Kouroughlis" (Turco-Algériens), et une pour les autochtones.
En raison de la fermeté et de la rigueur de la police, certains crimes, notamment les meurtres, étaient quasi-inexistants. En général, les "Chaouchs" (Agents de Police) n’étaient pas armés et utilisaient leur force physique pour arrêter les criminels.
Le meilleur exemple qui illustre l'efficacité de la police et la sécurité qui régnait en Algérie, est le témoignage du consul des U.S.A. en Algérie William Schaler (1816-1824) qui écrivit dans ses mémoires "…Je doute fort qu’il y ait une ville au monde où la Police accomplit des tâches plus grandes que celles assurées par la Police Algérienne pour laquelle aucune infraction ne semble lui échapper. De même, il n’existe pas d’autres pays où le citoyen jouit d’une grande sécurité pour lui et pour ses biens". Ce témoignage représente la meilleure preuve de ce qu’a connu le pays durant cette époque en termes de sécurité au point où il fut qualifié de "Pays de la quiétude".
Succession des régimes de Beylerbeys, pachas, aghas, deys
e titre de Pacha, est à tort, donné indistinctement à tous les successeurs de Kheïr-ed-Din, puisque ce titre fut loin de représenter constamment la même idée, les mêmes pouvoirs, la même forme gouvernementale. De 1518 à 1830, cinq régimes vont se succéder. Pendant les quatre premiers régimes, la rivalité entre l'oligarchie des corsaires, la corporation des "raïs" (Taïfa des raïs) et la milice des janissaires (Odjaq), constitue la trame de l'histoire de la Régence.
- Beylerbeys (qualité de pachas) (1518-1587)
De 1518 à 1587, un gouverneur-général, envoyé de Constantinople par le Grand-Sultan, avec le titre de "Beglerbeg", (bey des beys, appartenait à la catégorie des Pachas.
Ces gouverneurs nommés par Constantinople, loyaux à la Sublime Porte, et ayant de fortes personnalités comme les Barberousse ou Euldj Ali, étaient capables de tenir Alger en main. Après la mort de Euldj Ali en 1587, le sultan ne désigne pas de successeur. Jugeant le moment opportun pour faire entrer les conquêtes africaines dans le cadre normal d'organisation de l'Empire ottoman, il transforme Tripolitaine, Tunisie et Algérie en trois régences administrées par des pachas triennaux.
— Euldj Ali —
- Pachas triennaux (1587-1659)
De 1587 à 1659, un gouverneur-général, envoyé de Constantinople par le Grand-Sultan, avec le titre de Pacha, mais pour une durée de tois ans seulement.
Ces gouverneurs arrivant sans connaître le terrain parmi les redoutables janissaires et corsaires, tentent de rester en vie et si possible de récupérer l'argent qui leur a permis d'acheter leur charge ; pour ce faire, ils essaient de ne déplaire à personne.
- Aghas + pachas délégués par le sultan turc à titre de représentants (1659-1671)
De 1659 à 1671, un gouverneur-général nommé par la milice turque d'Alger et prenant le titre d’Agha, plus le Pacha envoyé par le Grand-Sultan.
La milice turque, fatiguée du gouvernement des Pachas, qui ne songeaient qu'à ramasser beaucoup d'argent pendant leur période triennale, afin de s'acquitter des dettes contractées par eux à Constantinople, pour acheter le Gouvernement d'Alger, décida que ses intérêts seraient représentés par l'Agha choisi par elle-même.
Les janissaires installent donc au pouvoir quelqu'un issu de leurs rangs ; c'est l'Agha (commandant en chef) des Janissaires qui est Régent d'Alger, bien que le sultan ottoman continue d'envoyer des pachas jusqu'en 1711.
Le Pacha fut conservé par respect pour le Sultan ottoman, mais n'ayant d'autres fonctions que celles de surveiller l'exécution des devoirs à remplir à l'égard du pouvoir central. Tous les frais du pacha étaient à la charge de la Régence. Le Pacha assistait aux Diwans généraux, mais n'avait aucune voix délibérative et ne donnait son avis que lorsqu'il en était sollicité.
Ainsi constitué, l'Etat d'Alger formait toujours une république par la forme de son gouvernement ; mais si pendant le régime des Pachas la milice s'était montrée volontaire et hautaine vis-à-vis de la Sublime Porte, des lors, sa dictature devenait complète ; elle ne consultait plus le Sultan que comme défendeur de l'Islam ; on recevait les ordres de la Sublime Porte avec respect, mais on n'y obtempérait qu'autant que l'Agha et le Divan le jugeaient convenable.
Les Pachas, on le comprend, ne pouvaient accepter sans protestation, un ordre de choses qui annihilait complètement leur autorité, en accordant toute suprématie à l'Agha de la milice. De cette cohabitation au sein du pouvoir naissaient inévitablement des tiraillements. Aussi, pour y mettre fin, les janissaires décidèrent en 1672, l'institution du Dey, telle qu'elle existait à Tunis, depuis 1590.
L'Agha resta commandant de la milice, mais avec des restrictions qui faisaient de sa charge plutôt un poste d'honneur qu'une fonction effective.
Au cours de cette période, 4 aghas vont se succéder et seront tous assassinés. Personne ne voulant prendre le risque d'assurer cette charge, le pouvoir sera finalement confié à un dey.
- Deys + pachas délégués par le sultan turc à titre de représentants (1671-1710)
De 1672 à 1710, un gouverneur-général électif, représentant les intérêts locaux et prenant le titre de Dey. Le Pacha est maintenu, mais il est de plus en plus effacé
L'époque des Deys, élus par la milice, se caractérise par le transfert du pouvoir à l'autre grande caste militaire d'Alger, celle des Raïs (capitaines corsaires). Le Dey choisi à l'élection était président du Diwan. Comme pouvoir exécutif, il était chargé de l'administration intérieure du pays et de la paye de la milice.
Le Pacha fut maintenu dans le rôle symbolique décrété en 1659, pour la nomination des aghas. Sa position fut même en réalité, amoindrie, le Dey ayant plus d'importance et d'autorité que n'en avaient eu les aghas. En somme, la dictature ne fit que changer de nom, et le pouvoir ne devint ni plus stable, ni plus modéré, ni plus respecté. Bien plus, au moment même où la Milice mettait la main sur le pouvoir, elle perdait réellement la liberté. En effet, les Deys devinrent bientôt des maîtres absolus et les janissaires ne conservèrent plus aucune participation aux affaires de l’Etat. De tous leurs droits anciens à l’égard du gouvernement, ils ne jouirent que d’un seul, digne d’une pareille société, celui d'assassiner le Dey qui ne leur plaisait plus.
— Houssein Dey "Mezzo-Morto" (1683) —
- Deys-pachas (titres et fonctions cumulés par un seul élu) (1710-1830)
De 1710 à 1830, le Pacha délégué par la Porte-Ottomane disparaît complètement.
Au début de son règne, le dey Ali Chaouch fit un coup de maître. Depuis longtemps les Pachas envoyés par le Sultan étaient privés de toute participation aux affaires, mais ils étaient presque toujours une cause de troubles dans le Gouvernement de la Régence. Ils fomentaient dans la Milice des séditions qui renversaient les Deys ou les rendaient impopulaires.
Le dey Ali résolut donc de les supprimer, et refusa de laisser entrer à Alger, Ibrahim Charkan, qui venait prendre possession de son poste, le menaçant de mort s’il insistait pour débarquer.
Il envoya une ambassade au Sultan Ahmed III, pour lui représenter les inconvénients de la multiplicité des pouvoirs, distribua des présents considérables, et obtint que les deux dignités de Dey et de Pacha d’Alger soient désormais réunies sur un seul gouverneur.
C’est ainsi qu’à partir de 1710, la Porte consentit à la nomination d’un Chef unique. La Régence d'Alger est indépendante par le fait, et ses liens politiques avec Constantinople se bornent à un envoi de cadeau, en échange d’un caftan d'investiture, à chaque avènement d'un nouveau Dey. Il n'y a donc plus qu'un gouverneur-général élu directement par la milice et qui cumule les fonctions et les titres de Pacha et de Dey.
— Baba Ali Bou-sebaâ (1754) —
Son pouvoir devient tout à fait despotique par son établissement à la Casbah en 1818. En effet, le Pacha-Dey en abandonnant la Djenina pour monter à la Casbah, et en établissant sa résidence dans une véritable forteresse qui dominait de ses canons les casernes des janissaires, s’émancipa de la milice turque d'Alger comme ses prédécesseurs s'étaient émancipés du sultan de Constantinople. Cette mesure de prudence qui mettait désormais le Dey à l'abri des émeutes soldatesques, ne fut pas qu'un simple déménagement du pouvoir, ce fut un vrai changement dans la forme du gouvernement qui, de république militaire, devint alors une monarchie despotique.
— Ali Khodja (1818) —
Il faut bien remarquer que dans ces diverses phases, si le fond des choses en ce qui concerne la suzeraineté de la Porte ottomane, fut profondément modifié, les formes restèrent à peu près les mêmes. Ainsi quand un "kobdji" apportait un commandement du Sultan, le Pacha ou le Dey se mettait sur la tête le "khotti-cherif" (écriture noble), le baisait humblement et tout le Diwan s'associait à ces actes d'allégeance, mais si le commandement impérial menaçait les intérêts des janissaires d'Alger, ceux-ci n'en tenaient aucun compte, et quelquefois même faisaient rembarquer assez brutalement le fonctionnaire turc, porteur du message.
Le dey gouvernait avec un "diwan" (conseil restreint qui s'était partiellement substitué à la nombreuse assemblée des débuts) et cinq dignitaires "les Puissances" (sorte de conseil de gouvernement), très importants, après 1718. Il comprenait le gardien du Trésor (khaznadji), le chef des armées (agha des Arabes), le ministre de la Marine (oukil el-khardj), l'intendant des domaines (beit el-maldji) et le receveur général des impôts en nature (khodjet el-kheil). Ils étaient assités par de nombreux "khodjas" (secrétaires), "chaouchs" (huissiers), "saïdjis" (caissiers), "caïds" (agents d'autorité à compétence administrative et financière).
Jusqu'au début du XIXe siècle, les Régents vécurent à Alger, dans la « Djenina », vaste ensemble de bâtiments et de jardins, limité par Dar Aziza, Dar Hassen et Dar Mustapha Pacha.
— Houssein Dey (1818) —
Chronologie des beylerbeys, pachas, aghas, deys, deys-pachas
La chronologie des gouverneurs de la Régence d'Alger est à prendre avec prudence, car différentes sources donnent des listes avec des variations aussi bien dans les dates que dans les noms.
Rois d'Alger | |||
Période précédant la Régence | |||
1515-1518 | Arudj Barberousse | ||
1518-1519 | Khaïr-el-Din Barberousse | ||
Les régents de la Régence d'Alger | |||
Première période (1518-1587) - Beylerbeys (fonction de pacha) | |||
1519-1533 | Khaïr-el-Din Barberousse |
1561-1567 | Hassen, Ben Khaïr-ed-Dine (3e fois) |
1533-1545 | Hassen Agha | 1567-1568 | Mohammed, Ben Salah-Reïs |
1545-1551 | Hassen, Ben Khaïr-el-Dine (1ère fois) |
1568-1571 | Euldj Ali |
1551-1556 | Salah Reïs | 1571-1573 | Arab Ahmed |
1556-1556 | Mohamed Kurdugli (Tekaourli) | 1573-1577 | Qaïd Ramdane (1ère fois) |
1556-1556 | Qaïd Youssef | 1577-1580 | Hassen Veneziano (1ère fois) |
1556-1556 | Yahia Pacha | 1580-1582 | Djaffar Pacha |
1556-1561 | Hassen, Ben Khaïr-el-Dine (2e fois) |
1582-1582 | Qaïd Ramdane (2e fois) |
1561-1561 | Ahmed Pacha, capidji | 1582-1587 | Hassen Veneziano (2e fois) |
Deuxième période (1587-1659) - Pachas triennaux | |||
1587-1589 | Dali Ahmed | 1624-1626 | Sidi Saref Hadj (Khesraf) (2e fois) |
1589-1592 | Kheder (1ère fois) | 1626-1630 | Houssein Pacha (4e fois) |
1592-1595 | Chaâben | 1630-1632 | Younes Pacha |
1595-1596 | Kheder (2e fois) | 1632-1634 | Houssein Pacha (5e fois) |
1596-1599 | Moustafa | 1634-1637 | Youssef Pacha |
1599-1600 | Dali Hassen Bou-Richa | 1637-1639 | Ali Pacha |
1600-1604 | Slimane | 1639-1640 | Cheikh Houssein |
1604-1605 | Kheder (3e fois) | 1640-1642 | Abou Djamel Youssef (1ère fois) |
1605-1607 | Moustafa El-Koussa (1ère fois) | 1642-1645 | Mohamed Boursali |
1607-1610 | Redouane | 1645-1645 | Ali Bitchnin |
1610-1611 | Moustafa El-Koussa (2e fois) | 1645-1647 | Mohamed Boursali |
1611-1614 | Moustafa | 1647-1647 | Abou Djamel Youssef (2e fois) |
1614-1616 | Housseïn Cheikh (1ère fois) | 1647-1651 | Othmane |
1616-1617 | Moustafa El-Koussa (3e fois) | 1651-1653 | Mohamed |
1617-1618 | Slimane Katania | 1653-1655 | Tobal |
1618-1619 | Housseïn Cheikh (2e fois) | 1655-1656 | El Hadj Ahmed (Touchan Pacha) (1ère fois) |
1619-1621 | Sidi Saref Hadj (Khesraf) (1ère fois) |
1656-1656 | Ibrahim "El Bouznaq" |
1621-1623 | Houssein Pacha (3e fois) | 1656-1657 | El Hadj Ahmed (Touchan Pacha) (2e fois) |
1623-1624 | Mourad Pacha El Ama | 1657-1659 | Ismaël Ben Ibrahim |
1624-1624 | Ibrahim Pacha | ||
Troisième période (1659-1671) - Aghas | |||
1659-1660 | Khalil Agha | 1661-1665 | Chaâben Agha |
1660-1661 | Ramdane Agha | 1665-1671 | Ali Agha |
Quatrième période (1671-1710) - Deys | |||
1671-1681 | Hadj Mohamed | 1698-1700 | Baba Hassen Chaouch |
1681-1683 | Baba Hassen Karabaghli | 1700-1705 | Hadj Mustafa |
1683-1688 | Hadj Houssein (Mezzo-Morto) | 1705-1707 | Houssein Khodja |
1688-1688 | Ibrahim Khodja | 1707-1710 | Mohamed Baktache |
1688-1695 | Hadj Chaâben | 1710-1710 | Dali Ibrahim |
1695-1698 | Hadj Ahmed | ||
Cinquième période (1710-1830) - Deys-Pachas | |||
1710-1718 | Ali Chaouch | 1798-1805 | Mustafa (neveu de Hassen) |
1718-1724 | Mohamed Ben Hassen | 1805-1808 | Ahmed Khodja |
1724-1732 | Kurd Abdi | 1808-1809 | Ali El-Ghassal (Ali Boursali Khodja) |
1732-1745 | Baba Ibrahim | 1809-1815 | Hadj Ali |
1745-1748 | Ibrahim El-Seghir (Koutchouk) | 1815-1815 | Mohamed El-Khaznadji |
1748-1754 | Mohamed Ben Baker | 1815-1817 | Omar Agha |
1754-1766 | Baba Ali Nekcis (Bou-Sebaâ) | 1817-1818 | Ali Ben Ahmed (Ali Khodja) |
1766-1791 | Mohamed Ben Osman Khodja | 1818-1830 | Houssein Dey |
1791-1798 | Dey Hassen (Karabaghli) |